8 videos with Vincent Liegey on Degrowth

Vincent Liegey, French Degrowth thinker and activist, is one of the spokespersons of the French Degrowth movement, member of the International Degrowth network. He’s also the co-author of the book Un Projet de Décroissance – A Degrowth Project (2013).
See more: http://www.projet-decroissance.net

Thanks to Peter for this videos.

#1 Degrowth as a provocative slogan

#2 Degrowth as concept of reappropriation of fundamentals of life
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Abrégé du manifeste convivialiste

Le PPLD relaie l’initiative autour du Manifeste convivialiste :

Un autre monde est non seulement possible, il est absolument nécessaire. Et urgent. Mais comment dessiner ses contours et le penser ? Le manifeste convivialiste se propose d’expliciter ce que partagent toutes les initiatives qui sont déjà en train de le bâtir et leur philosophie politique implicite commune.

Declaration d’interdependance1

Jamais l’humanité n’a disposé d’autant de ressources matérielles et de compétences techniques et scientifiques. Prise dans sa globalité, elle est riche et puissante comme personne dans les siècles passés n’aurait pu l’imaginer. Rien ne prouve qu’elle en soit plus heureuse. Mais nul ne désire revenir en arrière, car chacun sent bien que de plus en plus de potentialités nouvelles d’accomplissement personnel et collectif s’ouvrent chaque jour.
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Convivialist manifesto


convivialisme2
Declaration of interdependence1

Humanity has never had so many material resources as well as scientific and technical expertise at its disposal. Taken as a whole, its wealth and power have grown to an extent unimaginable in previous centuries. There is no evidence that this has made us any happier, but there is little desire for a reversal of the trend, given the prevalent view that new opportunities for personal development and collective achievement continue to unravel every day.

Yet, conversely, there are plenty of reasons to believe that this accumulation of power cannot continue endlessly, in its present technological logic, without becoming self-destructive and threatening to the moral and physical survival of humanity. The first threats that we are required to address are material, technical, ecological and economical. In a word: Entropical threats. We are, however, much less able to even begin to imagine answers to the second type of threats, that is moral and political threats. In a word: Anthropogenic threats.

The fundamental problem

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The first summer harvests for « A Degrowth Project »…

Decroissance-ProjetA Degrowth Project was published in January. Since then we have participated in more than twenty public debates in Switzerland, Belgium and around France. In September we are organising new meetings around Paris and in a few places around France (Centre, South-West, Brittany), and again in Geneva and Brussels, etc.

Degrowth Project is gaining international recognition and will be published in Québec, Hungary and Spain. Other translations and foreign editions are in the pipeline in Europe and South America. The book has even started to circulate around Africa.

The questions Degrowth raises together with its radical and multidimensional critique resonate. A Degrowth Project generates interest and debates, as the interviews, serious articles and the discussions during public meetings attest.
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Il était un petit navire qui n’avait jamais, jamais navigué….et pourtant !

Sujet d’actualité dont se sont emparés tous les médias, le limogeage de Delphine Batho m’interpelle aussi. Il faut savoir que « limogeage » est un terme d’origine militaire, qui n’est pas un licenciement, mais l’éviction à effet immédiat d’un gêneur.

Un rapide passage en revue de quelques sources médiatiques et on peut entendre chez « CALVI » ces phrases dites par les invités « chroniques » : « On est dans une période où il faut faire des économies » – « Elle n’avait pas de sens politique, mais des convictions » – « Elle n’a jamais travaillé dans une entreprise ou un organisme », elle lit les dossiers » – « si elle se met en rupture avec le PS, elle n’est plus rien » – « Proglio obtient le prolongement de toutes ces centrales le jour où Delphine Batho est limogée » – « Vous qui avez dû manier la chose écologique », et par les mêmes, apprendre que Monsieur Ayrault se glorifie de ce que son gouvernement va proposer « un nouveau modèle de société », on se demande bien lequel.

Avec l’écologie, les secteurs qui subissent des restrictions budgétaires sont l’agriculture, la culture, l’éducation et la défense. On se demande où sont les priorités de ce gouvernement qui n’a de « socialiste » que le nom ?
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Opening of Cyclonomia, a convivial, participative bike repair workshop in Budapest

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Cyclonomia, a DIY bike repair workshop opened June 15 2013, in Budapest. The workshop is open Tuesdays and Thurdays from 3 pm to 8 pm and from 11 am to 6 pm on Saturdays. Located within Noha Studios: an alternative place in Budapest, near Jaszai Square, at Katona Jószef utca 39, on the Pest side, next to the bicycle path, crossing the Danube towards Marguerite island.

The 3 000 HUF (10 Euros) membership allows you to repair your bike(s) in a participative and convivial atmosphere and to learn, meet, help and support others… Comfortable armchairs and drinks greet members. One can also support the project through donations in kind: money, bikes, parts, tyres, inner tubes, tools, food, etc.

The workshop project intends to take part in the transformation of logistical imaginaries. One part is dedicated to the engineering and building of bicycle trailers and cargo-bicycles to test new uses. Cyclonomia refers to Cornelius Castoriadis’ notion of autonomy. The aim is to reappropriate the tools and know-how of bicycles making, recycling, and repairing.
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Ouverture de Cyclonomia, atelier vélo participatif et convivial à Budapest

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Cyclonomia, atelier vélo participatif, a ouvert ses portes à Budapest le 15 juin dernier. L’atelier est ouvert tous les mardis et jeudis de 15h à 20h ainsi que les samedis de 11h à 18h. Hébergé dans les locaux du Noha Studio, lieu alternatif de Budapest, à proximité immédiate de la place Jaszai, côté Pest, le long de la piste cyclable traversant le Danube en direction de l’île Marguerite (adresse exacte : Katona József utca 39.).

Dans une ambiance participative et conviviale, en l’échange d’une adhésion annuelle minimum de 3 000 HUF (10 euros), il est possible de venir réparer ses vélos mais aussi apprendre, rencontrer, aider, donner des coups de mains… Des fauteuils confortables et des boissons sont là pour accueillir les membres. Il est aussi possible de soutenir le fonctionnement de l’atelier à travers des dons en numéraire mais aussi en vélos, pièces à recycler, chambres à air, outils, nourritures, etc.
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Aux origines de la Décroissance sur France Culture avec Serge Latouche

france-cultureEn 5 émissions sur France Culture, revenons aux origines de la Décroissance (les précurseurs) avec Serge Latouche, interviewé par Thierry Paquot :

Serge Latouche, né en 1940 à Vannes (Morbihan), est un des principaux théoriciens de la « décroissance », du reste il se présente volontiers comme un « objecteur de croissance ». Mais on ne naît pas « objecteur de croissance » on le devient et c’est cet itinéraire qu’il retrace à grands traits au cours de ce « À voix nue ». En effet, économiste de formation, certes critique et marxisant, il accepte alors l’idée que tous les pays, que tous les peuples, puissent se développer et accèdent au bien-être, mesuré par des critères de satisfaction des besoins. Cette idée largement partagée il n’hésite pas dorénavant à la rejeter et à la combattre pour « déséconomiser » les esprits en quelque sorte et dénoncer cette illusion développementiste, y compris dans sa version « durable ». Depuis plusieurs décennies il étudie les alternatives au capitalisme qui surgissent ici ou là afin de contrer le productivisme et oeuvre pour une société de sobriété heureuse qui rompt avec le jetable, « l’obsolescence programmée », les inégalités, les exclusions (tant sociales, territoriales, numériques que générationnelles ou sexuelles) et les abus de pouvoir d’où qu’ils viennent. En ce sens il réconcilie « écologie » et « anarchie ».

Ecoutez les cinq émissions ci-dessous

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Gaz de schiste : « Occupy Chevron »

Near the Ukrainian border, in Zurawlow, for nearly four weeks, a few peasants have been occupying a field on which Chevron intends to test shale gas extraction. No women’s breasts in sight, no immolation, no punk music echoing in churches and no crowd gathered in public spaces. These peasants survive on the ground on which their ancestors have always lived frugally. Four years ago, Chevron representatives offered to buy land on which they would build a plant, which would create jobs. Some inhabitants signed long American style contracts without even reading them, on the corner of their kitchen tables, after a quick talk.

Yet, some peasants dared to oppose their government and the powerful Chevron, running the risk of fines or jail sentences. They did not examine the numerous reports detailing shale gas’s advantages and disadvantages. They did not calculate the amount of chemicals that would remain trapped in their grounds. They were not impressed by the experts who explained that shale gas was better than oil for the environment and consequently for the climate.

They saw water blackening, roads potholing, house walls cracking. They immediately felt the danger: without water, they would be nothing, as would their lands and cattle.
Luckily, a few years earlier, they had met an American film director born of Polish parents who was a genuine camera activist. He had already interviewed shale gas plants’ neighbors in Pennsylvania, filmed the color of their wells’ water and their recently sick skin. Filming the peasants’ fight in Zurawlow, he efficiently protected them and helped them gain international help. Chevron could no longer act secretly as they usually do. Zurawlow’s peasants appeared on social networks, dared to fight the Kafkaesque Polish administration (Chevron’s test do not respect Polish laws protecting these huge water resources). This story ended as a fairy tale, with a film broadcast on Arte (but not in Poland…) and with Chevron’s departure.

Fortunately, Zurawlow’s peasants are suspicious. A year later, Chevron came back to build a fence around a field. At once, they gathered to occupy this field and Kowalski came back with his camera. The bad spy novel reopened, with its phone-tapping, blackmailing and threats. They’ve been living here night and day, regardless of the weather, for four weeks, threatening their cattle’s wealth and their families’ survival.
In spite of much support, the international community doesn’t look at this part of the world where tourists never go. Yet, their fight is ours: they want to have a decent life and politicians that make decisions that include social and environmental outcomes. They refuse to choose between bad and worse (that is between lack of fuel and water pollution with shale gas), as Germany has already done when replacing nuclear plants by coal plants, regardless of carbon emissions. Zurawlow’s peasants are trying to protect their ecosystems, which are ours. They want to choose the destiny of their lands for the good of their grandchildren. It is possible, if governments launch pro-active energy-saving policies, such as those Japan managed to implement after the Fukushima disaster. A profound mentality shift is also necessary: people have to reclaim power on the commons and decide to get out of the development spiral. If we are convinced that degrowth is compulsory, fossil energies will no longer dictate our future and endanger the planet.
Zurawlow’s peasants need strong worldwide support, otherwise Chevron will win here, and tomorrow each of us may face the same risks.

Cécile Renault

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Gaz de schiste : « Occupy Chevron »

Les paysans du village polonais de Zurawlow, à proximité de la frontière ukrainienne, occupent depuis quatre semaines pacifiquement un champ convoité par Chevron pour exploiter le gaz de schiste. Ici, pas de poitrine féminine exhibée, pas d’immolations, pas de musique punk dans une église, et encore moins de foules occupant l’espace urbain. Ces paysans subsistent sur des terres dont ils n’ont jamais tiré plus que le nécessaire. Il y a quatre ans, quand des représentants de Chevron ont proposé d’acheter des terrains et annoncé des créations d’emplois, certains ont signé des contrats sans se méfier, sur le coin de la table de la cuisine, après une rapide discussion.

D’autres ont osé se lever contre leur gouvernement et contre le puissant Chevron, risquer des amendes ou des peines de prison. Ils n’ont épluché les rapports sur les mérites et les dangers du gaz de schiste pour s’engager. Ils n’ont  pas étudié la composition des produits chimiques injectés dans les sols, ni mesuré la part des déchets qui ne seraient jamais recyclés. Ils ne se sont pas laissés impressionner par ceux qui leur prétendaient que le gaz de schiste était le seul moyen de remplacer un pétrole maintenant trop rare, ni par ceux qui affirmaient que cette nouvelle énergie limiterait le réchauffement climatique.
Ils ont vu l’eau noire, les routes défoncées par les camions, les fissures apparaître sur les façades de leurs maisons. Ils ont immédiatement senti le danger : sans eau, ils ne sont plus rien, ni eux, ni leurs bêtes, ni leurs champs.

Par chance, ils avaient rencontré, quelques années auparavant, un réalisateur d’origine polonaise, Lech Kowalski, américain d’adoption, militant de toujours, pour qui la caméra est aussi un formidable outil défensif. En Pennsylvanie, il avait déjà interviewé les voisins d’exploitations de gaz de schiste, filmé la couleur de l’eau de leurs puits, les maladies de leurs peaux. Ses images ont protégé les paysans, apporté des preuves là où Chevron et le gouvernement œuvraient en catimini. Les paysans de Zurawlow sont présents sur les réseaux sociaux et soutenus par des hommes politiques européens (parmi lesquels José Bové). Grâce à ces appuis, ils se sont lancés dans une lutte kafkaïenne contre l’administration : pétitions, lettres argumentant point par point, numéro de loi à l’appui, illégalité des essais (en vertu notamment des lois protégeant les ressources aquifères). Cette aventure a fait l’objet d’un long métrage, diffusé par Arte, qui finissait comme un conte de fées : Chevron avait quitté les lieux.

Mais les paysans de Zurawlow sont méfiants. Un an plus tard, ils ont repéré des camions venant poser une simple barrière autour d’un champ. Immédiatement, ils se sont retrouvés pour habiter ce champ, de nouveau protégés par la caméra de Lech Kowalski. Le mauvais film d’espionnage a repris : écoutes téléphoniques, menaces d’emprisonnement, chantage. Ils y sont depuis bientôt un mois, nuit et jour, sous la pluie ou le soleil, mettant en danger leurs propres récoltes, l’entretien de leurs cheptels et la survie de leurs familles.
Malgré des soutiens fidèles et efficaces, la communauté internationale ne regarde pas encore cette région située à l’extrémité de l’Europe, où les touristes ne vont pas. Leur revendication est la nôtre : celle d’un mode de vie décent, de choix politiques qui tiennent compte des effets secondaires et induits. A Zurawlow comme ailleurs, c’est la peste qui chasse le choléra : pour lutter contre les émissions de CO2, on nous présente un gaz de schiste qui contamine les réserves en eau pourtant déjà rares ; en Allemagne, le charbon vient d’être réintroduit pour permettre la fermeture de centrales nucléaires. Les paysans de Zurawlow cherchent à protéger les écosystèmes, à maîtriser leur destin. C’est possible, à la fois par des politiques volontaristes d’économies d’énergie, comme le Japon a su les mener après Fukushima, par la production d’énergies propres, mais aussi par un changement des mentalités : une réappropriation par les citoyens des biens communs, à Zurawlow comme à Taksim et l’adoption de modes de consommation responsables.
Soutenir les paysans de Zurawlow, c’est montrer qu’une autre manière de décider, de consommer et de produire est possible, ici comme ailleurs.

Cécile Renault

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Je suis tombée en décroissance mais… pas lui, pas elle, pas eux…

MNH-1Petei Sapiri, dans sa lettre du 21 septembre 2012, nous a dit : « je suis tombée en décroissance… ».(1)
Oui, mais ?
[JE] suis tombée en décroissance…
[JE] suis tombé en décroissance…
L’évidence est là, je suis tombée en décroissance SEUL-E , ….pas elle, pas lui, pas eux….
Lui, elle, eux, ce sont ceux qui partagent ma vie. Compagne, compagnon, enfants, amis, collègues, voisins,  tous ces intimes, tous ces très proches, qui n’ont pas suivi le même chemin. Continuer la lecture

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I embraced Degrowth but… he didn’t, she didn’t, they didn’t…

MNH-1

In her letter dated 21 09 2012, Petei Sapiri wrote: “I fell in Degrowth… as some fall in love!

Yes, but ? [I] embraced degrowth…

As a matter of fact I embraced degrowth ALONE… she didn’t, he didn’t, they didn’t…

Him, her, them, they are the people in my life. Girl-boyfriends, companions, children, friends, colleagues, neighbours, all these close friends did not follow the same pathway.
We were wandering along the paths of life, carefree, and I realised I was alone. Were they left behind, stranded at the foot of a hill, stuck in a curve, or did they follow a different pathway or embark on the system’s high-speed-train rollercoaster?

I do not know: for me, some little roots, the sprouting of long forgotten seeds, the discovery of seedlings full of promises… and I stopped to observe them. As a cry, resurging from the past, a strong energy took hold of me. The “realisation” [evidence] Petei Sapiri talks about appeared to me. That’s it: this is the path we must follow. I told them, I showed them, I used examples, I wanted to take them with me, I change my [our] lifestyle… a mother can do that. Some essential prerequisites appeared to me, obvious, and I implemented them.
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A Maximum Acceptable Income: beyond the symbolic limits

  • Suggesting an Unconditional Autonomy Allowance (UAA – Dotation Inconditonnelle d’Autonomie-) coupled with a Maximum Acceptable Income (MAI – Revenu Maximum Acceptable) is part of the approach, which proposes an economic, social and emancipatory tool to initiate models for sustainable, and desirable societies. With this tool we can avoid the impacts of ever-harsher recessions meant to lead us back to growth.More than a corrective mechanism, these two measures are intended to trigger dialogues and debates on what “living together”, the ways to create “more links” without creating “more goods” mean. Beyond enabling all of us to live in dignified and serene conditions, the implementation of the UAA coupled with a MAI, this tool enables us to imagine different ways of interacting among ourselves and with nature. It is about finding parameters to adopt more measured behaviours and give our humanity another chance. It addresses the reduction in inequalities since the first aim of Degrowth is to achieve a Degrowth in inequalities.
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Radio : Un Projet de Décroissance à l’appel de l’Escargot – Interview de Vincent Liegey sur Radio Campus Lille avec les OC Lille

Objecteurs de croissance de Lille
L’appel des escargots est un appel à la raison, au bon sens. Chaque mois, les escargots et leurs invités abordent un thème spécifique, un thème d’actualité et vous donnent des pistes pour sortir de la société de consommation.

Radio Campus (106.6 fm) a diffusé notre neuvième magazine le mercredi 26/06/2013 de midi à 13h.

Cliquez ici pour télécharger l’émission.
[audio:http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/2013-06-26/12h.mp3]

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Un Projet de Décroissance dans Slate : Pour en finir avec le Dieu Croissance

En rupture totale avec l’équation croissance = emploi = bien-être, des auteurs proposent de «décoloniser notre imaginaire» afin de sortir de la «religion de croissance» et de son pendant productiviste.

Népal, novembre 2012. REUTERS/ Navesh Chitrakar
Népal, novembre 2012. REUTERS/ Navesh Chitrakar –

«Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste», raillait l’économiste américain Kenneth Boulding il y a plus de 40 ans. On peut aujourd’hui se demander si nos dirigeants ne sont pas des fous conseillés par des économistes. En effet, dès 1972, un rapport du club de Rome réclamait une «halte à la croissance». Et depuis lors, les limites de cette dernière, tant d’un point de vue écologique qu’économique n’ont cessé d’être pointées du doigt.

Pourtant, l’écrasante majorité des politiciens de profession continuent à la considérer comme l’alpha et l’oméga de tout projet politique. Pour eux, le salut passe forcement par une augmentation du PIB et c’est cet indicateur qui sert de boussole aux différents gouvernements pour orienter les politiques publiques. «Mon objectif c’est l’emploi, mon cap c’est la croissance», confirmait François Hollande il y a peu.

Sauf que le Président se trompe à la fois sur la destination et sur le chemin emprunté. C’est en tout cas ce que postulent les quatre auteurs du Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie: un projet de décroissance.

Décoloniser notre imaginaire

«La mythologie de la “Croissance” veut que l’augmentation du PIB fasse baisser le chômage. Mais depuis 40 ans, si le PIB a augmenté régulièrement, le taux de chômage s’est accru pour stagner autour de 10%. Un volant de chômage est même nécessaire au bon fonctionnement du capitalisme afin que le travail reste une valeur marchande négociable pour l’employeur. La croissance qui assure le plein-emploi est un donc un mythe dont la croyance reste ancrée dans nos imaginaires.»[1]
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