Une croissance infinie sur une planète limitée, c’est impossible ! Pourtant l’économie s’est mondialisée, la finance s’est emballée, la société de consommation fait rêver ceux qui n’y ont pas accès et ceux qui en profitent s’apprêtent à se ruer sur les soldes de début d’année… Alors : peut-on compter sur les décideurs politiques ? Devons-nous faire confiance à la technologie ? Que proposent les économistes ? Est-ce à chacun d’entre nous d’inventer un nouveau mode de vie ?
– Paul Aries, rédacteur du journal La Décroissance, directeur du journal Sarkophage et auteur de La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance. Collection «Les empêcheurs de penser en rond», aux éditions La Découverte.
Sommes-nous en dictature ? Non. Sommes-nous en démocratie ? Non plus. Les puissances d’argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entamées. Dans tous les pays occidentaux, la démocratie est attaquée par une caste. En réalité, nous sommes entrés dans un régime oligarchique, cette forme politique conçue par les Grecs anciens et qu’ont oubliée les politologues : la domination d’une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l’ensemble des citoyens.
Si nous voulons répondre aux défis du XXIe siècle, il faut revenir en démocratie : cela suppose de reconnaître l’oligarchie pour ce qu’elle est, un régime qui vise à maintenir les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques.
Car la crise écologique et la mondialisation rebattent les cartes de notre culture politique : l’Occident doit apprendre à partager le monde avec les autres habitants de la planète. Il n’y parviendra qu’en sortant du régime oligarchique pour réinventer une démocratie vivante. Si nous échouons à aller vers la Cité mondiale, guidés par le souci de l’équilibre écologique, les oligarques nous entraîneront dans la violence et l’autoritarisme.
Au terme de ce récit précisément documenté mais toujours vivant, le lecteur ne verra plus la politique de la même façon.
Publié dansActualités, Revue de médias|Commentaires fermés sur France-inter – Carnets de campagne avec Jean-Claude Decourt, réalisateur de Simplicité Volontaire et Décroissance 1, 2 et 3
En 2010, la planète a continué sa course folle propulsée par le moteur aux trois visages mondialisation-occidentalisation-développement qu’alimentent science, technique, profit sans contrôle ni régulation.
L’unification techno-économique du globe se poursuit, sous l’égide d’un capitalisme financier effréné, mais elle continue à susciter en réaction des « refermetures » ethniques, nationales, religieuses, qui entraînent dislocations et conflits. Libertés et tolérances régressent, fanatismes et manichéismes progressent. La pauvreté se convertit non seulement en aisance de classe moyenne pour une partie des populations du globe, mais surtout en immenses misères reléguées en énormes bidonvilles. Continuer la lecture →
Publié dansRevue de médias|Commentaires fermés sur Edgar Morin : « Les nuits sont enceintes » – Le Monde
Rendez-vous à Paris le 15 janvier et à Rouen le 29 janvier.
En novembre dernier nous lancions un appel à candidatures décroissantes aux élections cantonales de 2011,élections que nous considérons comme une opportunité de diffuser les idées du projet politique de l’Objection de Croissance, sans concession, tout en continuant de faire de la politique autrement dans son rôle de poil à gratter idéologique.
Vous êtes aujourd’hui plusieurs dizaines à avoir manifesté votre intérêt pour cette démarche. Nous vous en remercions.
Un travail collectif sur des programmes locaux pour ces cantonales a été initié.
Deux rencontres de lancement de campagne sont prévues :
Nous souhaitons nous appuyer sur ce rendez-vous électorale et nous invitons quiconque qui se sent en accord avec les idéaux de l’Objection de Croissance à :
Organiser des rencontres au niveau local et de créer et/ou d’étoffer des collectifs locaux.
Réfléchir et élaborer collectivement des projets Décroissance.
Colporter la Décroissance comme projet politique dans le débat public.
Notre courant de pensée ne peut déléguer à d’autres le soin de présenter ses idées.
Nous appelons tous les Objecteurs et Objectrices de Croissance qui le souhaitent, notamment nos amis du POC, de l’AdOC, à s’approprier cette initiative et nous vous souhaitons, à toutes et tous, nos meilleurs vœux pour 2011.
N’hésitez pas à diffuser cette information autour de vous.
L’humanité se trouve dans l’impasse ; tout le monde comprend bien que la croissance infinie nous a conduit dans le mur. La question n’est pas seulement écologique puisque l’humain comme la société ont besoin de limites. Certes les objecteurs de croissance entendent préserver la Terre mais l’humanité est la première de leur préoccupation. Sacrifier ce qu’il y a d’humain en nous pour sauver la planète non seulement ne nous intéresse pas mais surtout nous combattons ceux qui pensent que la fin justifie les moyens. Nous savons que tout productivisme bleu, orange, rose, rouge ou vert ne peut qu’engendrer la barbarie. L’alternative n’est donc pas entre le développement durable et son dernier faux-nez la « prospérité sans croissance » ; l’alternative est entre décroissance ou barbarie. Nous devons donc à la fois comprendre la barbarie qui vient et être capables d’imaginer et d’organiser des alternatives.
Nos territoires, nouveaux terrains de jeu des pétroliers
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Total, GDF Suez et Schuepbach Energy, s’apprêtent à explorer notre sous sol, sur une zone allant de Montélimar au Larzac en passant par l’Ardèche, le Gard, l’Hérault et la Lozère. Afin de monter une ’’nouvelle usine à gaz’’ pour satisfaire leurs appétits de profits, mais sans nous informer des conséquences désastreuses pour notre environnement de cette nouvelle ruée vers l’hypothétique or gazeux. Car si nos sous sols recèlent des milliards de mètres cube de gaz de schiste, ils ne sont pas faciles à extraire, et la technique pour les ramener à la surface est délicate et surtout très nuisible à l’environnement. Continuer la lecture →
Publié dansSoutiens du PPLD|Commentaires fermés sur Gaz de Schiste – Communiqué d’Objecteurs de Croissance du Languedoc-Roussillon
Jacques Testart, biologiste, directeur de recherche honoraire à l’INSERM, co-concepteur de la fécondation in-vitro, chroniqueur au journal La Décroissance et co-auteur avec Catherine Bourgain et Agnès Sinaï de Labo-planète : ou comment se prépare 2030 sans les citoyens (Editions Fayard, parution prévue le 5 janvier 2011), était l’invité d’Audrey Pulvar dans le 6/7 de France Inter (6h50 – 3 janvier 2011).
Le buzz… Tout le monde médiatique court après. Une équipe Lyonnaise a tenté de le rattraper et voici le résultat, dans un documentaire de 52 minutes sur … « les décroissants ».
Début juillet 2010, les OC pouvaient, pour promouvoir leurs idées, enfourcher leurs bicyclettes sur trois manifestations (lire le communiqué de juillet). Le reportage commence par l’une d’entre-elles. Ça tombe bien d’avoir des images, car j’avais choisi de participer à l’AlterTour.
« Décroissance choisie et anticipée, ou récession subie et chaos social ?! », tel est le message que les objecteurs de croissance tentent de rendre audible dans notre société intoxiquée au « toujours plus ». Malheureusement, l’actualité nous montre chaque jour que le plus probable est un ralentissement subi et non choisi. Dernier signe révélateur : les épisodes neigeux des dernières semaines…
De la neige en décembre (quelle horreur !) met à mal toutes nos activités et nos vies basées depuis peu sur des flux toujours grandissants et des stocks toujours moindres. Quand nos grands-parents, il y a 50 ans, pouvaient vivre sur leurs réserves plusieurs semaines, et voyaient leurs activités logiquement ralenties l’hiver, notre société moderne semble incapable de gérer un ralentissement de plus de quelques heures sans une pagaille générale ! « On n’arrête pas le Progrès », comme on dit. Continuer la lecture →
Publié dansRevue de médias|Commentaires fermés sur La neige, objectrice de croissance
Désopilante animation, dimanche dernier, dans un hypermarché de la région lensoise. Au rayon fruits et légumes, mine de rien, une quarantaine d’ « objecteurs de croissance » (des particuliers, des associatifs…) s’étaient donnés rendez-vous. Objectif : dénoncer le travail le dimanche et la « la fièvre acheteuse ». Idéal, quelques jours avant Noël ! Entre les pommes du Chili et les fraises en décembre, le collectif a donc attendu – discrètement – un mystérieux « Grand prêtre » qui devait donner le la…
Tout le monde n’attend pas que gouvernements et chefs d’État s’entendent sur un hypothétique accord pour sauver le climat. Loin de Cancún, où se tiendra le prochain sommet sur le réchauffement climatique, des réseaux associatifs et des municipalités se lancent dans d’ambitieux programmes pour libérer leurs villes de la dépendance pétrolière. Comment font ces « villes en transition » ? Exemple à Boulder, près de Denver, aux États-Unis.
Traitez-les de fous, ils vous répondront qu’ils sont incompris.
« Ces gens » sont les détracteurs implacables de la croissance. Selon eux, le bonheur ne se cache pas dans le développement à tout-va. Pire : pour kiffer, il faudrait se limiter et s’entre-aider. Enquête.
Dangereux pour le Figaro, cinglés pour Cohn Bendit, trop en avance pour le NPA, à gauche, à droite, au centre, les décroissants énervent. Et pourtant, l’idée fait son chemin, doucement. « Frugalité, lenteur et convivialité », voilà le slogan. Et si la révolution verte n’avait en fait rien à voir avec le développement durable ? Ils s’interrogent, du coup nous aussi. Rencontre.
Publié dansAgenda du P.P.L.D.|Commentaires fermés sur Rencontre Débat autour de la revue Entropia N° 9 – Contre-pouvoirs & décroissance – Le samedi 18 décembre 2010 à Paris