Les grèves et manifestations contre la réforme des retraites ont initié un mouvement de fond.
Nous relevons cependant que ce mouvement tend à pénaliser ceux qui y participent, plutôt que ceux-là même qu’il veut atteindre: le pouvoir financier qui continue de croître à un rythme effréné (la France est désormais le 3ème pays du monde en nombre de millionnaires) et dicte à nos gouvernants les lois garantissant, plus que jamais, le maintien de leurs privilèges.
Regardons la réalité en face: nous ne sommes plus dans un Etat de droit commun, mais dans un Etat où se fabrique du droit particulier au profit des intérêts privés de quelques uns.
Alors que le gâteau croît, nous sommes de plus en plus nombreux à n’en récolter que des miettes. Il est temps que soit restaurée la justice sociale, que chacun puisse contribuer à créer, et récolter, sa juste part -ni plus ni moins.
Or, si quelques uns s’octroient aussi impunément le gros du gâteau, c’est que s’est développée en France, comme dans le reste du monde, une collusion entre pouvoir financier, économique et politique. Les détenteurs du capital dictent leur loi aux opérateurs économiques, qui intiment au politique le passage de règlementations à leur avantage. C’est ce que nous tendons à appeler le « système ». Continuer la lecture →
Le week-end du 23 octobre, nous avons publié sur nos sites web et envoyé à nos listes de diffusion un communiqué volontairement provocateur, s’inscrivant dans notre rôle de poil à gratter idéologique, intitulé « Les retraites : soutenir le mouvement, et après ? ». Ce dernier, et nous nous en félicitons, a, semble t-il, suscité du débat, puisque que plusieurs dizaines de personnes nous ont envoyé leurs réactions. Merci à toutes celles et ceux qui se sont manifesté-e-s.
Une grande partie des correspondant-e-s ont témoigné s’être reconnu-e-s dans ce texte, et avoir ressenti sa publication comme « une bouffée d’oxygène ». Néanmoins, certain-e-s ont regretté la dimension désabusée et pessimiste de ce billet d’humeur (avis aussi partagé par plusieurs d’entre nous), d’autres y ont même vu du mépris… Ce texte a ainsi parfois été qualifié de « démobilisateur ».
Dans tous les cas, il apparaît que, bien qu’il soit nécessaire de s’inscrire dans un projet à long terme cohérent et global mais surtout souhaitable, il est vraiment indispensable de répondre à l’urgence par les moyens disponibles actuellement. Nous sommes donc ravi-e-s de voir tant de monde se lever contre une réforme inique qui nous éloignerait encore un peu plus de la société de Décroissance que nous souhaitons voir naître. Toutefois, il serait temps que cela soit également l’occasion d’ouvrir des débats sur le sens de ce mouvement et de commencer à réfléchir ensemble pour proposer des pistes de sortie de la société de Croissance.
Cela n’est malheureusement pas le cas, l’Objection de Croissance n’étant pas encore connue de tou-te-s nos concitoyen-ne-s. Nous ne pouvons pas le leur reprocher. Par contre, nous pouvons faire notre autocritique et nous dire que, en tant que porteurs du projet politique qu’est la Décroissance, il nous incombe, à chacun-e, de nous appliquer à répandre nos idées au sein de la société : dans le débat politique, dans les manifestations, dans nos syndicats, dans nos partis, dans nos associations, dans nos familles, etc.
Ainsi, le PPLD continue à revendiquer la nécessité de faire un « pas de côté » sur le fond et sur les méthodes, tout en reconnaissant ne pas toujours avoir les réponses aux questions qu’il pose.
Les idées de la « Décroissance » ont besoin de toutes et tous les Objecteurs de Croissance pour être colportées, en s’appuyant sur les 4 niveaux politique de la Décroissance (simplicité volontaire, alternatives concrètes, projet, et visibilité). Continuer la lecture →
Publié dansBillets du PPLD|Commentaires fermés sur Retraites : participer au combat & aller plus loin
Pour la manifestation du jeudi 28 octobre, nous proposons de tous se retrouver :
à partir de 14h, autour de Havre-Commartin.autour de notre stand, nos belles banderoles avec l’escargot afin de partager un bon moment de convivialité.
Pour nous retrouver, téléphone : 06 11 07 87 28
Pour une Décroissance sereine, soutenable, conviviale et tout simplement humaine.
Une croissance infinie dans un monde fini est une absurdité !
Un sympathisant nous a envoyé un petit ressenti sur la situation sociale de notre pays. Avec sa permission, nous vous en rendons compte tant son malaise est aussi partagé par beaucoup d’entre nous (pas toutes et tous). Le constat est sévère mais malheureusement juste.
Une dizaine de jours après le lancement d’une grève reconductible, toujours plus suivie et toujours plus soutenue par l’opinion publique, j’ai un sentiment amer.
A quoi rime tout cela ?
Hier (mardi 19 octobre), je suis allé manifester. C’est devenu une habitude, renforcée par de longues discussions avec mes collègues et mes amis. Je suis effaré par l’absence de réflexion, de débat de fond, de questionnement. Aux manif’, lorsque l’on écoute les slogans, que l’on lit les tracts, je suis désolé mais je trouve cela dramatique.
Ça l’est encore davantage en écoutant les Duflot, Aubry, Besancenot et Mélenchon… Tous sont en train de se positionner pour récupérer le mouvement mais, surtout, pour ne pas remettre en question notre modèle de société. Tous sont dans une posture électoraliste et opportuniste, pour défendre des acquis sociaux qui ne font pas grand sens si l’on ouvre les yeux sur l’absurdité de cette société de croissance ! Continuer la lecture →
intéressante note que Sylvain Timsit a élaboré sur les « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité
.
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
Une grande partie des français s’oppose à la réforme des retraites entreprise par le gouvernement de M. Fillon. Les importantes manifestations du 7 septembre 2010 en attestent. Tout comme elles prouvent l’exaspération à l’égard de la politique dictée par le Président de la République qui n’en finit pas de remettre en question le partage des richesses en France.
Le Parti Pour La Décroissance soutient et participe à ce mouvement de contestation et s’oppose à cet énième recul social.
Directed, Written, Shot, and Edited by Leah Temper and Claudia Medina
IT’S TIME TO RECLAIM THE ECONOMY
The economic crash of 2008 revealed not only the frailty and vulnerability of the economic system, it also showed the false basis that the growth economy is built on – the financial bubble grows bigger and crashes bigger, but we don’t seem to be getting any happier. To the contrary, we suffer from greater job insecurity and environmental chaos threatens.
The prescription from the mainstream economists is more growth – but is this just taking more of what ails us?
Has growth become uneconomic?
Is there another way?
This film is part of an ongoing project to document the rise of a new movement – calling not for more economic growth, but LESS. The degrowth movement, or « mouvement por le decroissance », argues that through a voluntary reduction of the economy we can work less, consume less and live better, fuller lives.
Many have been pointing out that our current economic system is leading us to an environmental
and social catastrophe. « Life After Growth » begins to point to the people and communities who are looking for ways out. These are the pioneers who are rethinking the role of economics in our lives, and are engaging in different types of economic activity, right now.
The D word is still taboo in many circles – politicians are loath to go against the growth orthodoxy that our society is based on. But everywhere people are engaging in degrowth type activity – the beginning of a wave that is laying the groundwork for a post-capitalist future…
Because it’s not the size of the economy that counts, it’s how you use it!
« Dans les lointaines années 1970, un essayiste, un pamphlétaire, un lanceur d’idées et surtout un critique de la société industrielle travaillait dans une sorte de cabane dans un village paysan du Mexique et en sortait, une ou deux fois l’an, pour faire le tour du monde… » Ainsi commence le dossier que la revue Esprit consacre ce mois-ci à un auteur qu’elle a toujours suivi : Ivan Illich. Ivan Illich l’inclassable, né en 1926 à Vienne et mort en Allemagne il y a 8 ans, connu pour ses pamphlets écrits à Cuernavaca où il s’était installé dans les années 60, et où il animait le fameux CIDOC, centre interculturel de formation. Relayée en France par les amis que furent André Gorz et Jean-Pierre Dupuy, on résume souvent sa pensée par un adage scolastique qu’il affectionnait : « la corruption du meilleur engendre le pire ». Illich fut en effet le premier à nous mettre en garde sur la portée de l’institution : dépassé un certain seuil, ses effets positifs peuvent s’inverser…La voiture finit par paralyser, la médecine par rendre malade, et l’école ignorant.
Vous pouvez regarder le film en entier ici, ou le télécharger, le graver, dans différentes langues sur le site officiel
Revue de presse
« C’est un petit film intelligent sur l’état de notre monde. Une tentative d’explication du fonctionnement du revenu de base, qui le financerait et ce qu’il pourrait changer. » Mikael Krogerus, brand eins
« Le film sur le revenu de base est beaucoup plus qu’un assemblage de questions, de réponses et d’arguments. Certes, on y voit de nombreux témoins de notre époque, il y a des graphiques et tout ce qu’il se doit dans un documentaire éducatif, mais il y a aussi des conceptions étonnantes et utopiques. » « Si chacun est son propre roi, personne ne doit être le roi de l’autre. »
Michael Sennhauser, radio DRS
« Le film « Revenu de base » éveille la curiosité et invite à réfléchir. Une leçon d’économie à ne pas manquer. »
Basler Zeitung
« Le film laisse une profonde impression. Il fait réfléchir et encourage l’activité individuelle. Il enlève la crainte devant l‘inconfort de la pensée. Il éveille un vif intérêt et une prise de conscience envers le fonctionnement de la société. Une impulsion culturelle au-delà de l’idéalisme, un défi ! »
Nadine Aeberhard-Josche, Info3
Soutien à Gilles-Eric Séralini et à ses co-auteurs
La controverse entre chercheurs, organisée au sein de la communauté scientifique, est un des moteurs essentiels de la construction des savoirs. Pour être reconnu, un résultat doit avoir résisté à toutes les tentatives d’invalidation par les collègues.
Plus encore, lorsque des travaux scientifiques ont des conséquences sociales, économiques et politiques importantes, la possibilité de développer ces postures critiques et de garantir les conditions d’une expertise pluraliste, devient le garant d’un bon fonctionnement démocratique. Comment prendre les bonnes décisions lorsque certaines voies de recherche sont systématiquement écartées, avant même d’avoir été sereinement explorées ?
En matière d’étude de l’effet des plantes génétiquement modifiées sur la santé, ce respect de la controverse scientifique n’est pourtant pas de mise. La grande majorité des chercheurs qui publient des résultats suggérant des effets d’OGM jusqu’alors insoupçonnés (effets sur la santé ou sur l’environnement) est la cible de campagnes de dénigrement provenant de membres influents de la communauté scientifique 1.
Dalton Silvano : « Je suis le seul à avoir voté contre. Je suis conseiller municipal, mais aussi publicitaire. Je ne pourrais jamais voter pour une loi qui va contre l’intérêt de ma corporation. La publicité est très importante dans une économie capitaliste... »? CQFD
Dans la société de consommation moderne, le neuf et le beau ne suffisent plus : il faut posséder les produits dernier cri les plus performants. Les achats ne sont plus destinés à répondre à des besoins fondamentaux, mais à satisfaire les désirs, à être enviés et à épater. Le bonheur que procure l’acquisition d’un nouvel objet est toujours plus éphémère, ce qui induit un sentiment d’insatisfaction permanente. De plus, la durée de vie des produits ne cesse de diminuer, conduisant à l’épuisement des ressources et à l’accumulation des déchets. Derrière l’attitude de ces acheteurs boulimiques se profile un véritable scénario catastrophe. Des sociologues, psychologues et philosophes analysent les limites du consumérisme.