Nous le savons tous, les « objecteurs de croissance » sont dangereux. Ces gens qui expliquent qu’une croissance infinie n’est pas possible dans un monde fini sont, au choix : d’horribles réactionnaires, qui veulent revenir à l’âge de pierre, nier les progrès apportés par les Lumières ; de terribles catastrophistes, qui dansent sur les décombres de l’emploi et se réjouissent du fait que « la crise s’aggrave » 1 ; enfin, des fondamentalistes religieux, qui professent le vœu de pauvreté pour tous, et substituent à la rationalité, la mystique et l’ascèse. Ils veulent laisser le Sud dans sa pauvreté, ce sont des petits bourgeois coupés du peuple, ils refusent le progrès. La décroissance est une idéologie néfaste, qui non seulement considère la catastrophe comme inévitable, mais l’estime encore d’une certaine manière désirable.
Sauf que la décroissance n’est pas une idéologie ; qu’elle ne se réjouit pas de la crise ; qu’elle veut créer du travail là où le système capitaliste en détruit, et que les valeurs qu’elle défend sont largement ignorées du grand public. Un mot à la mode, en somme, qu’il est de bon ton de caricaturer, car son contenu polémique déplaît fortement aux orthodoxes défenseurs de « la croissance », du « développement », du « PIB », du « plein emploi », et du bien-être pour tous, sans que jamais ne soit évoquée par eux – si l’on ose dire – la facture écologique de cette vision du monde.
Le 24 juin, le groupe havrais du Parti de la décroissance participait à sa manière à la manifestation contre la réforme des retraites. Le 26 juin, les décroissants vont encore joyeusement baver dans la sale soupe productiviste à l’occasion d’une Journée escargots.
20 000 manifestants ont déambulé dans les rues du Havre le 24 juin pour protester contre la réforme des retraites. Installés sur des chaises longues derrière une antique table de camping, les partisans de la décroissance bullaient, tout simplement, en regardant passer l’immense cortège. Manière d’exprimer leur objection et leur abjection du système qui oppresse et manipule les êtres humains et détruit inexorablement la planète. Adeptes de la militance humoristique, la poignée de militants décroissants offraient… des croissants aux dockers, aux douaniers, aux ouvriers, aux marins, aux enseignants, aux retraités veinards qui savouraient la plaisanterie et les viennoiseries.
La RATP, via sa régie publicitaire Métrobus est en train de faire installer des écrans vidéo publicitaires dans les stations du métro et du RER.
Ce site est destiné à rassembler les usagers des transports franciliens qui souhaitent s’opposer à l’installation de ce nouveau matériel publicitaire, indésirable et potentiellement dangereux.
Ces appareils sont munis de dispositifs espions capables de détecter le regard et les réactions de quiconque passe devant sans son consentement.Ils pourront également émettre des SMS publicitaires via Bluetooth. Ces dispositifs, pour l’instant désactivés, pourraient bientôt fonctionner s’ils sont jugés licites.
400 écrans de ce type devraient être installés durant l’été 2010, et à terme, 1200.
La Décroissance est une remise en question de notre société de consommation, sans hypothéquer nos acquis démocratiques, sociaux et culturels. La Décroissance n’est pas la décroissance de tout pour tous, ni un retour en arrière vers un pseudo bonheur perdu, mais bien une bifurcation, que nous devons prendre afin de sortir de l’engrenage destructeur de la société de croissance. A l’aide de ses meilleurs outils que sont le capitalisme, le libéralisme, l’ultra-libéralisme et autres néo… la société de croissance accumule dramatiquement les crises environnementales, sociales, économiques, culturelles et politiques.
Devant ce constat, il est urgent de dire à tous les citoyens qu’il ne s’agit pas de choisir entre «croissance et décroissance» mais bien entre une Décroissance volontaire et une récession subie.
Nous vous invitons toutes et tous, à partir de de 11h, à
Bretagne Décroissance vous invite à une réunion-débat avec Serge Latouche
« Ni croissance, ni austérité, l’abondance frugale avec la décroissance! »
Vendredi 25 juin 2010 à 20h30
au Palais des Arts et des Congrès de Vannes.
Plus de renseignements
02-97-39-99-91 – cedric.cadoret@gmail.com
Serge Latouche, né à Vannes le 12 janvier 1940, est un économiste français.
Serge Latouche est l’un des « contributeurs historiques » de La Revue du MAUSS, professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean Monnet (Sceaux) de l’université Paris-XI. Il est directeur du Groupe de recherche en anthropologie, épistémologie et économie de la pauvreté (GRAEEP).Théoricien de la Décroissance.
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Le collectif « STOP-EPR, ni à Penly, ni ailleurs » organise le 20 juin une immense déambulation dans Dieppe, la ville à 15 km de Penly, là où doit se construire le 2 éme EPR français !
Malgré les Grenelle 1 et 2 qui ignorent sarkosystement le nucléaire, nous voudrions tellement que ce rassemblement soit réussi : alors nous avons besoin de vous tous, particuliers et organisations pour rappeler notre opposition à la construction de ce maudit réacteur nucléaire.
La journée commencera par un pique-nique « à la fortune du pot » sur la pelouse du front de mer, de 12h à 14h – Et ensuite, libre court à votre imagination pendant la déambulation qui serpentera dans la ville, sur le front de mer : apporter crécelles, boîtes de conserve « musicales », tambourins, chapeaux, costumes (t-shirts, combinaisons, déguisements…), banderoles, panneaux « publicitaires », slogans…
Le mardi 22 juin de 19h30 à 21h30.
Mairie du 2e arrondissement
Salle des expositions, 1er étage
8 rue de la Banque
Métro Bourse Paul Ariès directeur du Sarkophage, responsable des pages politiques du journal La décroissance, auteur de « La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance », co-organisateur des Contre-Grenelle de l’environnement.
Avant Propos :
Deux chiffres suffisent à prendre conscience de la gravité de la situation :
1) 20 % des humains s’approprient 86 % des ressources naturelles.
2) Si six milliards d’humains adoptaient notre mode de vie, une seule Terre ne suffirait pas : il en faudrait au minimum trois.
Faut-il se réserver les fruits de la croissance et condamner le Sud ? Peut-on croire à une croissance économique infinie dans un monde fini ?
Des femmes et des hommes seront en marche pour les droits des femmes ! Et vous, vous serez où ?
Le féminisme est un sujet qui nous concerne toutes et tous, les luttes pour les droits des femmes sont constantes.
Décroissance et Féminisme, le sujet est vaste, rejoignez nous sur le stand du PPLD pour des débats, des Discussions en toute simplicité et surtout en toute convivialité.
Après avoir baladé la banderole du Parti Pour La Décroissance de la place de la République (départ de la manifestation à 16H) à Stalingrad (arrivée de la manifestation à 18H). Le parcours : Place de la République -> bld Magenta -> Gare de l’Est -> rue du fbg St Antoine -> Place de Stalingrad.
[Rdv avec la banderole du PPLD : devant la Pharmacie de la Place République (5 Place de la République 75003 Paris).]
Nous vous convions à un grand banquet citoyen et convivial sur la place de Stalingradoù vous pourrez nous retrouvez sur le stand du PPLD.
Toutes et tous ensemble marchons dans la joie et la bonne humeur pour les femmes du monde entier !
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Nous tenons à remercier la soixantaine d’objecteurs et d’objectrices de croissance qui nous ont rejoints à Paris pour le premier pique-nique Décroissance international. http://picnic4degrowth.net/
Malgré un fort orange le matin même et des nuages menaçants toute la journée, nous avons vécu un bel après-midi convivial de rencontres et de partage au parc de la Villette.
Cette première édition en appelle d’autres. Nous proposerons d’organiser d’autres pique-niques et soirées conviviales au cours de l’été, et ce dès le 26 juin au Havre. Nous sommes aussi preneurs de vos propositions.
La Décroissance c’est aussi la croissance de la convivialité, de la richesse des rencontres et du partage.
Par ailleurs, il semble que nous n’étions pas les seuls à partager ce moment de convivialité puisque pas moins de 70 pique-niques dans 20 pays ont été organisés.
Publié dansCommuniqués de presse|Commentaires fermés sur Décroissance conviviale à Paris…
Bonne nouvelle, la Formule 1 ne s’est finalement pas imposée à Flins, grâce à une année de lutte citoyenne, et c’est à l’agriculture biologique que sera dédié le terrain reconquis. En effet, le Conseil Régional d’Ile-de-France a décidé d’acquérir les terres de la ferme de la Haye par l’entremise de l’Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France (AEV) afin d’installer des « maraîchers bio » sur près de 130 hectares.
Une décision positive du Conseil Régional qui prouve que la politique ne doit pas être laissée aux professionnels, même élus, mais bien massivement investie par les citoyens. La tentative d’imposer un circuit de Formule 1 à Flins en est un bon exemple. Plusieurs milliers d’opposants au projet se sont regroupés et ont débattu afin de savoir ce qu’ils voulaient faire de leur territoire. Ils se sont ainsi opposés au couple industrie-spectacle au profit de santé-agriculture afin de se doter d’un avenir soutenable et durable. La vallée de l’automobile n’est pas l’avenir souhaitée et l’orientation du Conseil Régional le prouve.
Loin de soutenir l’action du Conseil Régional d’Ile-de-France de façon systématique, il est important de souligner les actions bénéfiques, afin de les encourager et les étendre. Continuer la lecture →
Publié dansBillets du PPLD|Commentaires fermés sur A Flins, enfin la fin de la F1
Nicolas Patin, du site internet Nonfiction.fr consacre un article aux objecteurs de croissance. Décriés, jugés passéistes, ils posent pourtant des questions qui méritent un examen sérieux et non des anathèmes.
Nous tenons à remercier la soixantaine d’objecteurs et d’objectrices de croissance qui nous ont rejoints à Paris pour le premier pique-nique Décroissance international.
Malgré un fort orange le matin même et des nuages menaçants toute la journée, nous avons vécu un bel après-midi convivial de rencontres et de partage au parc de la Villette.
Cette première édition en appelle d’autres. Nous proposerons d’organiser d’autres pique-niques et soirées conviviales au cours de l’été. Nous sommes aussi preneurs de vos propositions.
La Décroissance c’est aussi la croissance de la convivialité, de la richesse des rencontres et du partage.
Par ailleurs, il semble que nous n’étions pas les seuls à partager ce moment de convivialité puisque pas moins de 70 pique-niques dans 20 pays ont été organisés.
« La vie n’est plus que consommation et consumation de temps, de travail, d’argent. L’homme contemporain ne vivant plus dans le temps, le temps libre est devenu un non-sens, quelque chose d’insupportable. »La reconquête du temps est certainement un des défis auquel les objecteurs de croissance et le mouvement des décroissants se sont attelés. Le temps spolié, compressé, dilacéré, volé. La société productiviste abuse du temps comme d’une source inépuisable de bénéfices. Les profits générés par l’exploitation du temps des hommes sont colossaux. Temps pour surconsommer, temps pour travailler, temps pour s’abrutir devant la télé, temps pour des loisirs massifiés…
Serge Latouche & Didier Harpagès, dans Le temps de la décroissance — paru aux éditions Thierry Magnier dans la collection Troisième culture — remettent en scène et requalifient ce temps de vivre qui nous est compté et décompté par l’idéologie de la croissance exponentielle. «L’ex-croissance, c’est la croissance qui dépasse l’empreinte écologique soutenable et qui, pou l’Europe, correspond assez bien à la surconsommation, c’est-à-dire à un niveau de production qui globalement dépasse le niveau susceptible de permettre la satisfaction des besoins “raisonnables” de tous.»
Le temps de la décroissance est un livre concis qui expose clairement le projet décroissant, sans pour cela être exhaustif. Celles et ceux qui souhaitent se faire une idée sur la décroissance, avant d’aborder en profondeur ses thèmes et ses propositions, devraient lire ce texte. Continuer la lecture →
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Lors de la 2ème conférence internationale universitaire sur la Décroissance qui a eu lieu en mars dernier à Barcelone, avec pas moins de 500 chercheurs, activistes et citoyens de plus de 50 pays, il a été décidé d’organiser un rendez-vous convivial international autour de la Décroissance.
Outre Bruxelles, Madrid, New-York, Londres, Berlin, Barcelone, Genève, Lisbonne, Istanbul, Montréal, Milan, Vienne, Stokholm, Buenos Aires, Vancouver ou encore Helsinki, plusieurs rendez-vous en France sont prévus (Paris, Lyon, Nantes, Limoges, Avignon, Lons le Saunier, Dole, Saverne, etc.). Vous aussi, organisez un pique-nique Décroissance près de chez-vous !
La Décroissance / Degrowth / Decrescita / Decrecimiento… est un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur en France, mais aussi un peu partout en Europe de l’ouest, du sud et du nord, en Amérique du Nord mais aussi en Amérique latine, en Inde…
La Décroissance est avant tout une remise en question de notre société de consommation, sans hypothéquer nos acquis démocratiques, sociaux et culturels.
La Décroissance n’est pas la décroissance de tout pour tous, ni un retour en arrière vers un pseudo bonheur perdu, mais bien un virage, une bifurcation, que nous devons prendre afin de sortir de l’engrenage destructeur de la société de croissance. A l’aide de ses meilleurs outils que sont le capitalisme, le libéralisme, l’ultra-libéralisme et autres néo… la société de croissance accumule dramatiquement les crises environnementales, sociales, économiques, culturelles et politiques.
Devant ce constat, il est urgent de dire à tous les citoyens qu’il ne s’agit pas de choisir entre « croissance et décroissance » mais bien entre une Décroissance volontaire et une récession subie.
Les problèmes sociaux et environnementaux de notre système ne pourront être résolus ni en ajustant quelques paramètres, ni par les seules initiatives personnelles.
Pour une Décroissance sereine, soutenable, conviviale et tout simplement humaine.
Une croissance infinie dans un monde fini est une absurdité !