Profitant de la fin de son contrat avec JC Decaux, la ville de Grenoble a décidé de ne pas le renouveler et de bannir la publicité de ses rues. L’objectif de la nouvelle équipe municipale est de libérer de l’espace public, de développer parallèlement des lieux d’expression citoyenne et d’en finir avec un modèle jugé « obsolète » et « trop aggressif ». La mairie EELV de Grenoble, veut des panneaux « libres, culturels et citoyens »
Au total, c’est 326 panneaux publicitaires qui vont disparaître de l’espace public soit plus de 2 000 m² de publicité. Certes, toute la publicité ne va pas disparaître puisque le contrat liant la ville à JC Decaux court jusqu’en 2019 pour les abris-bus mais Grenoble prend le chemin pour devenir la première grande ville européenne sans publicité. Le manque à gagner de la manne publicitaire sera compensé par la réduction de la rémunération des élus et des frais protocolaires.
Il y a 25 ans, le mur de Berlin tombait. Le rideau de fer était démantelé et les pays du bloc soviétique, après avoir connu une économie de pénurie pendant presque un demi-siècle, allait découvrir l’économie de marché.
Il est étonnant de constater qu’aujourd’hui nos sociétés de Croissance semblent être dans la même impasse que celle des sociétés soviétiques. L’homo économicus est dans la même situation que l’homo sovieticus : vivre dans une société vouée à l’échec tout en étant incapable de croire qu’il est possible de changer.
Certes, 25 ans après, il est toujours facile de dire que la chute du bloc soviétique était prévisible et inéluctable, mais à cette époque la majorité des citoyens n’y croyait pas. « Le mur ne tombera jamais », la vie était ainsi. Personne ne pensait à vivre en dehors du communisme, sauf à quitter le bloc de l’est. Les sociétés de Croissance actuelles sont un peu comme la société soviétique des années 70 alors en pleine stagnation brejnevienne : ce n’est pas que cela va mal, ce n’est pas que cela va bien, c’est juste que c’est comme ça ; il y-a des perdants et des gagnants. Les populations s’en accommodent dans leur majorité. La société est en crise et en échec, mais surtout on ne peut rien y faire, sauf la subir. Faire autrement ne semble pas possible. Il est inimaginable de vivre dans une société où la croissance et l’économie ne sont pas les buts ultimes qui nous guident. La voie est sans issue. La voix de la sortie n’est pas entendue non plus.
Le « mur » est tombé un soir de novembre 1989. Aujourd’hui, nous devons faire tomber le mur de la Croissance qui se dresse devant nous, qui bouche nos horizons et nos espoirs. Les murs de la honte sont faits pour être tombés. Si la majorité ne l’imagine pas encore, beaucoup ont conscience des limites de nos sociétés et ont d’ores et déjà débuté la transition dans leur têtes mais aussi dans les faits. Ce mur ne tombera pas en une nuit mais il est déjà fragilisé. Continuons de le fissurer pour que leur récession subie se transforme en Décroissance choisie.
Ce week-end, l’opposition à un Grand Projet Inutile et Imposé (GPII) a débouché sur la mort d’un manifestant pacifiste.Rémi Fraisse a eu le seul tort d’être présent pour défendre la diversité de la nature dans toute sa complexité et sa richesse pour l’avenir, notamment contre le barrage de Sivens, un nouvel impératif de croissance imposé au territoire.
Pour rappel, nous co-signions un appel à la Ministre de l’environnement le 11 septembre dernier, malheureusement prémonitoire :
« Nous soutenons sans réserve la détermination et la résistance non-violente des citoyens, des paysans, des occupants de la zone forestière menacée, des grévistes de la faim. Ils affrontent une violence insupportable et dangereuse des forces de l’ordre et des machines convoyées pour détruire. »
La lutte des oligarques contre des citoyens écologistes s’est transformée en crime d’état !
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21 ans ; la Foi en un idéal de Vie chevillée au corps. Il avait ressenti le besoin d’être au Testet ce 26 octobre 2014. Il était jeune, il était libre et il militait pour une cause partagée par beaucoup d’entre nous, qui se rejoignent dans une convergence des luttes contre les Grands projets inutiles imposés et autres petits projets inutiles imposés, qui jamais ne questionnent les générations futures.
Depuis 2 jours, on ne parle que de lui et, nous, on ne cesse de penser à lui, et on se dit que chaque militant peut devenir un Rémi Fraisse. Comme Rémi, nous étions citoyens et nous sommes un jour, devenu militants, voire experts grâce à un travail de recherches techniques, juridiques, d’études approfondies du sujet, absolument obligatoires lorsque ce type de projets est en cours.
Bavure policière, peut-être, excès d’une société de plus en plus violente: certainement. Le triomphe d’une politique passéiste, d’une politique agro-industrielle destructrice, sans issue est encore de ce début de XXIè siècle. Le maïs que l’on plante uniformément dans nos campagnes françaises que ce soit en Picardie, en pays de Loire, en Alsace ou dans le Tarn, est un produit devenu industriel qui a plus de 20 usages. Trafiqué, modifié, il est devenu une plante mondialisée qui nécessite une grande quantité d’intrants chimiques et une grande quantité d’eau, alors que d’origine, dans ses terres natales, il se contente de peu d’eau et pousse avec la compagnie de légumineuses et de cucurbitacées. Continuer la lecture →
Mardi 21 Octobre, à l’invitation d’une quinzaine d’organisations, dont ATTAC, Suzan George est venu nous alerter sur les dangers du traité TAFTA, mais aussi de TISA et CETA.
Un exposé très technique et pédagogique sur le fonctionnement de ces traités et sur leurs probables conséquences. Pour résumer, c’est « toujours plus » : plus de capitalisme ; de dénie de démocratie ; de diktat des multinationales ; de profits ; d’inégalités ; de gaspillages ; de pillages des ressources ; etc, etc …
Un meeting qui a eu le mérite de mobiliser les troupes pour lutter contre TAFTA et ses rejetons.
Félicitations à ATTAC pour la réussite de cette première mobilisation !
Suzanne et d’jacky à la tribune
Toutefois, l’objecteur de croissance reste toujours sur sa faim. Comme si on avait pris le problème par un seul bout, alors qu’il y en a beaucoup d’autres.
Oui, c’est nécessaire de lutter contre tous ces traités, mais en parallèle nous devrions peut-être nous opposer aussi au Monde que nous vendent ces multinationales ; c’est-à-dire au mode de vie occidentale exacerbé actuel. S’il y a un grand marché, c’est aussi parce qu’il y a une certaine demande de chacun d’entre nous, et que pour sortir du l’ultra-libéralisme, il faudrait peut-être sortir du consumérisme, de notre dépendance au pétrole et autres ressources ?
Alors, en général, si je m’arrête là, on me rétorque aussi sec « Ne crois-tu pas que les pauvres, eux, ils aimeraient bien pourvoir consommer, rien qu’un peu ? Déjà manger et se loger ? Alors, ton histoire de niveau de vie … ».
Le 1er juillet, le procès des neuf militants de la Conf’ poursuivis suite aux actions menées sur le site de l’usine des 1000 vaches a été reporté au 28 octobre. Ils devront alors comparaître pour dégradation en réunion, incitation à la dégradation en réunion, vol, recel, ou encore refus de prélèvement ADN.
Il y a clairement une volonté de criminaliser l’action syndicale, et de laisser Michel Ramery poursuivre son projet destructeur en toute impunité. Ce sont les lanceurs d’alerte qui sont poursuivis, pendant que l’agriculture s’industrialise aux dépends des paysans et des citoyens, avec la bénédiction de nos gouvernants.
Face à ce deux poids deux mesures, la Confédération paysanne choisit de convoquer officiellement les fossoyeurs de l’agriculture à leur procès. Il se tiendra en même temps que celui de nos militants, devant le tribunal d’Amiens.
Le 28 octobre, nous avons besoin de vous !
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L’Assemblée Nationale vient de voter le projet de loi sur la transition énergétique, des débats houleux mais surtout stériles, des mesures phares, enfin surtout, beaucoup de poudres aux yeux. D’emblée, nous pouvons affirmer que la « transition énergétique » du gouvernement est très loin d’être la transition démocratique et sereine, nécessaire et souhaitable, que nous prônons ! L’intitulé du projet de loi, sans ambiguïté, en atteste :« relatif à la transition énergétique pour la croissance verte ». Les objectifs, essentiellement comptables et techniques clairement énoncés dans le titre 1 (réduire de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre en 2030, réduire de moitié la consommation d’énergie à l’horizon 2050, porter la production d’énergie renouvelable à 32 % de notre consommation énergétique finale, baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025) semblent ambitieux mais ils engagent surtout les gouvernements suivants !
Au niveau des transports, la transition est effrayante puisqu’elle consacre la voiture électrique comme mode de déplacement d’avenir… Comme si la voiture électrique était plus propre ?
La lutte aux « gaspi » serait également lancée. Et là, pas de demi-mesure avec l’interdiction des sacs plastiques à usage unique en 2016 mais aussi de la vaisselle jetable en plastique à partir de 2020. La future loi entend agir contre l’obsolescence programmée et fait la part belle à l’économie circulaire : recycler 60 % des déchets en 2025, développer des cycles courts de réemploi et de recyclage. Tout cela est louable mais est-ce crédible sans remise en cause, même partielle de nos modes de vie ? N’est-ce pas d’abord chercher à développer le secteur industriel du « déchet », et par effet rebond, favoriser la production de déchets au lieu de les limiter ?
Au niveau de la production d’énergie, le renouvelable est évidemment mis en avant mais le projet de loi, comme un symbole, se termine par la sûreté nucléaire avec, notamment, la mise en place de commissions, et d’une autorité indépendante visant à favoriser la transparence de l’information : il n’y a pas à dire, c’est la révolution ou alors …
Soyons clairs, nous ne croyons pas que cette loi sera un tournant en faveur de la nécessaire transition, quelques mesures réfléchies ne seront pas suffisantes. L’ensemble de ce projet de loi n’est que de la poudre aux yeux pour rassurer la population, qui est en train de prendre conscience des limites environnementales, tout en lui promettant de ne surtout rien changer … Les questions énergétiques sont loin d’être uniquement techniques. Réduire nos consommations d’énergies et nos dépendances aux fossiles ne peut se faire qu’à la condition de questionner notre modèle de société. L’énergie verte n’existe pas plus que la croissance verte ou durable. L’écologie au service de l’économie, c’est à la fois absurde et impossible : le découplage énergie / PIB est un mythe. Il va falloir inventer de nouvelles solidarités dans un monde sans croissance du PIB.
Ne pas sacrifier notre mode de vie et notre modèle de société, tel est l’objectif en filigrane de ce projet de loi. La transition énergétique est d’abord une question de justice sociale. Ce modèle de société basé sur la compétition, le toujours plus de consommation stupide nécessitant toujours plus d’emplois néfastes, toujours plus d’inégalités et de mal -être n’est ni soutenable, ni souhaitable. Nous sommes bien loin de l’urgence sociale et écologique qui impose une véritable transition écologique. Plus que jamais, nous insistons pour que les vraies questions soient posées entre la Décroissance choisie ou la récession subie ; entre une transition démocratique, sereine, solidaire et soutenable ou l’effondrement au service d’une oligarchie financière !
Leur pseudo-transition au service de l’oligarchie n’est pas la notre. Heureusement, partout dans le monde, sans attendre les décisions des « politiciens », des citoyens utilisent leur pouvoir d’action pour explorer et expérimenter des pistes de transitions sociétales allant vers de nouveaux modèles de sociétés soutenables, souhaitables, autonomes et conviviaux.
L’écologie au cœur de la reconstruction politique, avec Vincent Liegey, co-auteur de « Un projet de Décroissance » et membre du PPLD
Abstention massive, retour de Sarkozy, montée du FN, PS à bout de souffle… La spirale de la chute semble sans fin. Mais la société est pleine de vitalité, l’écologie a un message d’avenir plus fort que jamais, les alternatives se multiplient. Maintenant, il faut que ceux et celles qui portent l’espoir coopèrent, se réunissent, travaillent ensemble.
Vous êtes invité(e)s lundi 6 octobre pour amorcer ce grand mouvement : le retour de l’espoir.
Manuel Valls a été confirmé dans ses fonctions par le président Hollande suite à la sortie explosive du tenant du « patriotisme industriel » Arnaud Montebourg. L’impuissance et l’irresponsabilité de nos dirigeants sont encore une fois confirmées par cet épisode ubuesque.
Les préoccupations de nos dirigeants et des médias semblent bien éloignées de l’urgence sociale et écologique. Notre interprétation de la crise n’est pas la même. Ils pensent que la croissance reste la solution, nous pensons qu’elle est le problème :
Le revenu d’existence, Pour des sociétés libres et égalitaires – Hugo CARTON – Octobre 2013 par Institut Momentum
Malgré l’opulence matérielle inégalée des sociétés occidentales contemporaines, nombreux sont ceux qui n’ont pas accès aux biens de première nécessité que sont une alimentation saine, un logement décent, de l’énergie, de l’eau potable, une éducation émancipatrice et autonomisante. La société de croissance creuse les inégalités tout en éludant la question de la juste répartition de la dot planétaire.
Pour endiguer les déséquilibres, deux outils pourraient enclencher une décroissance choisie : la Dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA) et le Revenu inconditionnel (RI). Le premier privilégie le droit de prélèvement sur les ressources naturelles plutôt que les aides en monnaie nationale. Le second, le revenu inconditionnel, propose d’instaurer une allocation monétaire distribuée sans distinction.
Voilà qui est fait. Enfin, nous sommes Parti-e-s Pour La Décroissance… en nous émancipant de la coquille partidaire dans laquelle nous étions tombé-e-s.
Un peu d’histoire. Le Parti Pour La Décroissance (PPLD) a été créé en 2005 à l’occasion des Etats Généraux de la Décroissance. Sans revenir sur le contexte et les débats générés par sa création, rappelons juste les critiques dures émises par Serge Latouche à ce sujet : « un manque de maturité politique » ; « on ne pouvait pas trouver mieux pour déconsidérer la décroissance et casser le mouvement à sa naissance que le lancement d’un ridicule parti de la décroissance ». Très vite ce parti s’écroule…
En janvier 2008, par naïveté, il est rejoint par plusieurs d’entre nous. Aussitôt, nous nous lançons simultanément dans une réflexion sur les manières de colporter la Décroissance en cohérence avec ses idées, et sur les raisons de l’échec du premier PPLD. Ces deux questions se rejoignent. Nous rencontrons plusieurs acteurs du mouvement de la Décroissance puis commençons à développer la stratégie politique que l’on retrouve dans la plateforme de convergence de l’AdOC, nouveau mouvement politique créé entre temps avec nos amis du MOC.
Suite à une crise de croissance, l’AdOC en tant qu’entité politique visible qui n’aboutit pas. Nous nous recroquevillons dans nos coquilles, donc, par défaut, dans un parti : le PPLD.
Un Parti ? « Mais c’est pyramidal, partisan, une machine de guerre à élections, de quête de pouvoir pour le pouvoir, etc. »
Si nous sommes dans un parti, c’est surtout par un concours de circonstances. C’est d’autant plus surprenant que nous remettons clairement en question les institutions de notre modèle de société laissant croire que la politique se limite à un de ses outils le jeu des élections et son système de partis, et aux rapports au pouvoir. Et nous participons aussi… à des élections… mais quand même de manière non-électoraliste…
En fait, nous expérimentons une stratégie qui consiste à changer la société à la fois à l’intérieur des institutions mais aussi à l’extérieur.
Comment s’y retrouver ? Un Parti qui n’a de parti que le nom et qui participe à des élections de manière non-électoraliste ?
Depuis 2008-2009, nous n’avons pas souhaité nous organiser dans le but de prendre le pouvoir, avec l’architecture hiérarchique, l’organisation financière et administrative que cela implique. Nous avons souhaité nous protéger des dérives courantes, telles que les luttes de pouvoir et les stratégies d’alliances qui ont pour but de favoriser des intérêts privés. Nous avons surtout fait ce choix parce que c’est le seul fonctionnement qui nous convienne naturellement …
Nous sommes un collectif, qui tend vers l’autogestion, et ouvert.
Sortir de la politique du combat pour tendre vers la politique du construire ensemble Il ne suffit pas de s’appeler mouvement pour ne pas fonctionner de manière centralisée et partidaire. Il ne suffit pas de s’appeler union pour ne pas participer à des élections uniquement de manière électoraliste. Il ne suffit pas de s’appeler association pour dépasser les combats d’égos et les jeux de pouvoir. Ainsi, nous construisons la transition ; de cette société de croissance, d’égos, de pouvoir, du spectacle, dans laquelle nous avons grandi et qui nous a conditionnés, vers des sociétés autonomes et conviviales, de partage et de responsabilité. Autant il est facile d’intellectualiser ces critiques, autant il est difficile d’en tenir compte au quotidien et de manière collective.
Nous expérimentons de nouvelles manières de faire la politique, non plus pour prendre le pouvoir, que ce soit individuellement dans son groupe, ou collectivement dans la société, mais pour construire ensemble des alternatives, ouvrir des chemins vers de nouveaux modèles de sociétés soutenables et souhaitables.
Nous décolonisons notre imaginaire partidaire… nous sommes Parti-e-s Pour La Décroissance
Appuyons-nous, avec humilité, auto-critique, humour, respect et recul sur tous les outils en notre possession. Soyons sérieux sans nous prendre au sérieux. Apprenons le « lâcher prise ».
« Il y a autant de chemins vers la Décroissance que d’Objectrices et d’Objecteurs de Croissance »… et l’enjeu est de permettre à toutes et tous de choisir et de trouver celui où il aura sa place.
C’est pourquoi nous parlons des quatre niveaux politiques de la Décroissance (1), mais aussi des différentes façons de les faire interagir, tant ils sont complémentaires les uns avec les autres. Nous devons expérimenter, construire, déconstruire, explorer de nouvelles manières de vivre ensemble. Il s’agit de penser et de vivre un réseau horizontal de collectifs, d’associations, de mouvements et peut-être de partis divers et variés, ainsi que de groupes locaux et/ou thématiques, s’appuyant sur un ou plusieurs de ces quatre niveaux. Un réseau s’inscrivant dans la relocalisation ouverte. Ces liens, ces passerelles entre chacun et chacune doivent être solidaires, mais aussi critiques les unes et les uns avec les autres.
Dans cette logique de construire la transition, dans cette recherche d’une masse critique, nous devons nous approprier tous les outils de transformation à notre disposition, sans illusion, avec prudence et surtout en gardant toujours à l’esprit l’objectif initial de notre démarche : une société juste, conviviale, démocratique, soutenable et surtout souhaitable !
. Pour une Décroissance sereine, soutenable et surtout conviviale ! Nous étions dans un parti et avons su le transformer en collectif à travers nos réflexions, échanges et notre mode de fonctionnement artisanal, collectif, horizontal, cogéré et surtout convivial.
Avec humilité, humour et auto-critique, nous essayons de colporter avec cohérence les idées de la Décroissance, ses projets, ses programmes, ses chemins, ses méthodes … dans le respect de nos diversités.
(1) le collectif à travers les alternatives concrètes, le projet avec un projet de transition et aussi une réflexion sur ce que peuvent être des sociétés de Décroissance, la visibilité comprenant l’organisation de rencontres-débats, de manifestations, le passage dans les médias, la participation à des élections de manière non-électoraliste, et le niveau individuel à travers la simplicité volontaire et la décolonisation de l’imaginaire
Les concepts de l’écologie et d’une autre vision de l’économie – biodiversité, économie collaborative, d’écosophie sont-ils solubles dans l’art ? Et à l’inverse que peut être l’incidence d’une transition – à laquelle je préfèrerais le mot révolution– de nos modes de vie sur la création artistique et son partage ?
J’ai souvent défendu l’idée d’une diversité artistique aussi indispensable pour la survie de l’humanité que celle des espèces. Et la revue Cassandre/Horschamp a usé et abusé de la métaphore des graines, pousses et herbes folles, pour défendre une idée chère à Gilles Clément : il n’existe pas de mauvaises herbes, en art non plus ! De mauvais esprits peuvent soutenir qu’il existe en revanche une production culturelle industrielle, gonflée aux hormones du marché et aux OGM du formatage médiatique.
« Décoloniser les imaginaires » : l’expression revient comme une ritournelle des analyses sur l’indispensable décroissance, sous le clavier des défenseurs d’une conception radicalement différente du travail, de la production, et du partage des richesses. L’art pourrait, devrait, être un outil fondamental de cette décolonisation… sous réserve que les artistes évaluent lucidement les ravages qu’ont fait dans leur propre cerveau l’idéologie économiste, et sortent de la logique du marteau et des clous pour reprendre la délicieuse formule de Mark Twain. (1) Continuer la lecture →
Le mythe d’une croissance comme moteur de l’économie s’effondre. Non les économistes reconnaissent – enfin avec des chiffres – que la croissance n’a été qu’une parenthèse mais les historiens nous confirment que les « trente glorieuses » n’ont été que les « trente ravageuses ». En ce sens, il ne devrait plus rester que des « objecteurs de croissance » ; parmi lesquels il faudrait distinguer entre les malheureux (« ah ! si la croissance pouvait revenir mais… ce n’est plus possible, snif, snif… ») et les réalistes (« la croissance n’a jamais été une solution mais toujours un problème »).
Nous devons prendre nos responsabilités : puisque cela fait plus de 40 ans que les seuils de soutenabilité écologique sont dépassés, comment décroître ? Pour quelles sociétés d’a-croissance ? Par quelles transitions ? Que peut-on rêver après le productivisme et le capitalisme ?
C’est dans cette perspective que les (F)estives organisées par l’AderOC (Association des rencontres de l’objection de croissance), cette année en partenariat avec Recherche & Décroissance, se dérouleront autour de 3 axes : Continuer la lecture →
Publié dansAgenda du P.P.L.D.|Commentaires fermés sur (F)Estives 2014 de l’Objection de Croissance, à Cerbère (66)
« Le problème n’est pas le nombre de personnes sur terre mais le nombre d’automobilistes »
Trop souvent, les objectrices et objecteurs de croissance balaient rapidement le débat sur la démographie d’un revers de main avec ce genre de boutade. Sommes-nous trop nombreux sur terre ? Sommes-nous pour la décroissance de la population mondiale ? Et si oui, comment et jusqu’à ou ? Si nous ne considérons pas ces questions comme centrales, elles nous sont trop souvent posées. Une simple boutade n’est pas suffisante et cela prouve que ces questions méritent d’être débattues.
1) La Décroissance est un nouveau projet politique multidimensionnel et radical, c’est ce qui fait sa cohérence :
La Décroissance s’appuie sur deux approches :
– Les limites physiques de la croissance avec la nécessité de construire une transition. Les réflexions sur la question démographique font partie de cette approche.
– Les limites culturelles de la croissance avec la désirabilité de nouveaux projets de sociétés. C’est le buen vivir.
Nous faisons face à une convergence de crises. Donc trouver des solutions à cette crise anthropologique ne consiste pas uniquement à soigner les symptômes, dont l’explosion démographique fait partie, de l’impasse dans laquelle nous amène toujours plus vite la société de croissance, mais au contraire d’essayer de comprendre l’essence même de ce processus afin de l’enrayer à la racine. C’est pourquoi nous pensons que nous devons réfléchir à la mise en place d’une transition démocratique et sereine vers de nouveaux projets de sociétés soutenables et souhaitables. Nous devons partir de la société dans laquelle nous sommes et telle qu’elle est psychologiquement, culturellement, socialement mais aussi institutionnellement, politiquement, économiquement et démographiquement. Cette transition ne sera démocratique et sereine que si on trouve des leviers politiques, économiques et sociaux suscitant une forte adhésion et participation à celle-ci.
Limiter le débat à la décroissance démographique, ou même à la décroissance de l’empreinte écologique des plus riches, est contre-productif et risqué : Continuer la lecture →
Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l’auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision. Lire aussi : clic