Note
Une usine où rode la mort et où les instants sont tissés d’ennui, d’angoisse et de fatigue…
Une usine où les jeux vidéo remplacent peu à peu la belote pour tuer le temps…
Une usine où l’on attend le grand licenciement, sous la menace de la grande explosion…
Une usine de produits chimiques, similaire à celle d’AZF – dont la désintégration ensanglanta et dévasta Toulouse en 2001 – et appartenant à la même sinistre multinationale…
C’est sans fioritures que Jean-Pierre Levaray raconte avec force le quotidien d’une classe ouvrière qui, loin d’être allée au paradis, se morfond dans un purgatoire oublié. Englués dans la grisaille, confrontés au mépris et à la morgue des décideurs et gestionnaires, les prisonniers du boulot oscillent entre les tentations de la révolte et les affres de la résignation…
… l’ensemble sous le trait sans concession d’Efix qui est entré dans ce texte comme on entre en résistance : le poing levé !