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Les défenseurs de modes de vie sereins
Nom : les objecteurs de croissance
Date de naissance : le concept de Décroissance est apparu au centre des débats dans les années 1970.
Leur mot d’ordre : consommer moins pour vivre bien.
Le principe : proposer un choix de société qui ne soit pas basée sur la consommation et le dogme de la Croissance économique.
La Décroissance implique trois niveaux d’actions : individuel (simplicité volontaire), expérimentations collectives (AMAP, SEL, villes lentes…) et projet politique.
C’est le trépied !
Le but : vivre mieux : revenir aux vraies valeurs, en se détachant d’une société qui transforme les citoyens en agents économiques. Les objecteurs de croissance ne répondent qu’aux réels besoins. Ils diminuent ainsi leur temps de travail inutile. Ils militent pour une organisation de la société désaliénée des emplois salariés qui n’ont plus de sens. Une façon d’accorder plus de temps à ses proches et de privilégier le rapport au réel. Au-delà d’une démarche écologique, c’est d’abord un véritable engagement collectif.
Au quotidien : pour être moins dépendants des ressources naturelles et de l’argent, les objecteurs de croissance limitent les achats qui ne servent qu’à alimenter la machine économique . « Je recycle ou alors il m’arrive par exemple de fabriquer certaines choses moi-même, comme les cadeaux de Noël, explique Jérémie. Plein de choses peuvent aussi être réparées. ». Habits, papier, eau : tout fait l’objet d’une récupération minutieuse. « Nous récupérons l’eau de pluie pour le jardin, explique Laurence. Nous avons aussi remplacé notre douche par une baignoire. Nous ne prenons une douche que tous les deux jours et les enfants en prennent deux à trois maximum par semaine. Mais nous nous lavons tous les soirs au gant de toilette ». Même chose pour les vêtements : « je les use jusqu’à la corde ! », plaisante Pascal.
Les objecteurs de croissance ont choisi des habitudes alimentaires saines et pleines de saveurs : « un des premiers pas pour moi en simplicité volontaire fut le questionnement sur ma nourriture, raconte Laurence. A l’époque, elle était très grasse, salée et sucrée ». La priorité est donc faite aux produits locaux et de saison. Mais certains comme Jérémie ne préconisent pas le bio. D’après lui, certains labels « utilisent des OGM ». Cet objecteur de croissance n’hésite pas du coup à se passer de certains produits : « il y a quelques années, j’aurais ressenti ça comme une privation. Mais maintenant, ce n’est plus le cas ».
L’action collective : les objecteurs de croissance estiment que la Décroissance ne concerne pas seulement ceux qui choisissent individuellement la simplicité volontaire. La Décroissance concerne toute la société. Pour échapper aux périls écologiques, sociaux, psychologiques et économiques qui nous attendent (« la barbarie » selon Paul Ariès), il va falloir inventer d’autres modes de d’échanges, de relations humaines et économiques (monnaies), de productions, d’aménagement du territoire (transport, zones résidentielles), d’habitation, de travail (voir le programme électoral du ppld). Ces modes de fonctionnement doivent absolument être inventés sur d’autres principes que le dogme développementiste, croissantiste et productiviste.