« […] Cette crise est une crise de la morale, qui met en cause les excès d’une société dominée par la financiarisation de l’économie, d’une société qui a perdu de vue l’homme au profit de l’argent. Elle pose à chacun de nous toute une série de questions fondamentales : notre rapport à l’argent, au travail, à la consommation, au soin que nous devons à la planète, etc. Elle pose la question de savoir comment on en est arrivé là et celle de la chaîne des responsabilités. C’est une crise systémique. Il n’y a pas quelques têtes qu’il suffirait de faire tomber. Chacun est coupable. La perte de sens renforce le chaos. Tant que la société n’aura pas retrouvé un peu de sens et d’ordre mental, d’équilibre, aucun projet, aucun texte, aucun plan, fût-il baptisé « de relance », ne parviendra à réintroduire une cohérence dans la société. C’est le règne de l’anomie. […].
Et pourtant, un horizon prometteur se dessine dans les consciences. Quand on interroge le [citoyen], on constate qu’il considère généralement que la crise peut être bénéfique et que du mal peut sortir un bien. […] La crise appelle de nouveaux comportements, autour de nouvelles valeurs, de nouvelles manières d’être et de vivre ensemble. […]. Il s’agit de moins d’avoir et de davantage d’être. […]”
On aura tout vu, et on s’en félicite. En ne lisant que les extraits précédents, c’est une gageure de trouver le nom du quotidien qui a publié cet article. Un indice : on trouve aussi des phrases du type « Il s’agit de consommer toujours mais différemment […] « …. ce qui est moins encourageant.