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[…] Selon moi, pour avoir une civilisation plus calme, plus pacifique, il n’y a que la décroissance qui puisse être efficace. L’inverse exact de la sacro-sainte croissance que nous portons gravée dans nos croyances et qui nous mène, à brève échéance, à la catastrophe. Il faut réfléchir sérieusement au partage et à la décroissance. La difficulté, c’est que pour arriver à une décroissance, il faut le faire dans l’esprit. Faire décroître notre sentiment de besoin. L’inverse exact de ce que nous faisons aujourd’hui, où nous voulons toujours plus. Prenez même l’univers d’internet, où règne parfois une mentalité de partage et d’échange, eh bien, nous voulons que ça aille toujours plus vite, avec toujours de plus gros débits. Nous sommes encore loin d’avoir en tête l’idée que l’on peut être plus heureux en possédant moins ! C’est pourtant une évidence. Mais nous n’y croyons pas. Pour une raison notamment, c’est que nous procédons par comparaison : nous voulons ce qu’a l’autre. Si nos intelligences et nos technologies étaient mises au service de productions beaucoup moins gourmandes en énergie, en matières premières, etc., je me demande si…
Les papous, aujourd’hui, sont transformés à toute vitesse en prolétaires vêtus des caricatures de la société de consommation – costumes des équipes sportives occidentales ! […]