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Parti Pour La Décroissance/Mouvement des Objecteurs de Croissance/Europe-Décroissance
Etaient présents :
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Au sujet des différences entre les programmes d’Europe écologie et du PPLD, les Verts notent plusieurs différences notamment
- L’absence de référence aux questions médias et publicité (mis à part dans la partie santé), ces sujets n’étant pas de la compétence de l’Union européenne. Ces sujets se retrouvaient dans le programme de 2007
- La dissolution des instances internationales type FMI, OMC, G8. La position des Verts et d’Europe écologie est l’hiérarchisation de ces organisations qui seraient placées sous l’égide d’une ONU profondément réformée.
Le MOC note 4 points
- La question de la conversion ou de la reconversion de la société industrielle basée sur l’automobile
- La différence entre régulation et autogestion
- La différence entre anticapitalisme et antilibéralisme
- La réalité des positions antinucléaires des Verts
Sur l’automobile les Verts et Europe écologie sont clairement pour mettre un terme à la civilisation de la voiture comme objet central de nos sociétés. Cela nécessite un accompagnement et une conversion des salariés travaillant dans ces secteurs. Cela nécessite des véhicules plus propres (bridage, recherche) mais surtout moins de véhicules. D’où la nécessité de repenser l’organisation territoriale et d’augmenter les transports collectifs.
De même, le MOC comme le PPLD sont contre le Tout-voiture pas contre la voiture.
Les Verts remarquent que le socialisme écologiste démocratique n’a pas encore été théorisé.
Sur le combat antinucléaire, ce combat est toujours l’un des piliers des écologistes. Les Verts sont pour une sortie du nucléaire affirmée dans le programme d’Europe Ecologie.
Le MOC est pour une sortie la plus rapide possible du nucléaire étant donné qu’un accident étant possible en permanence il ne peut y avoir d’enjeux économiques et financiers qui présideraient à un scénario de sortie, tout au plus la nécessité de maintenir une production d’électricité suffisante dans le nouveau contexte permis par une victoire des antinucléaires
Les Verts soulignent les difficultés d’un scénario d’arrêt immédiat. Il importe d’emmener une majorité culturelle et politique sur la sortie du nucléaire, comme l’ont fait les Verts allemands. Sur l’énergie, Les Verts rappellent que le programme d’Europe écologie n’est qu’un programme de mandature européenne. Si tous les participants à la rencontre sont d’accord sur les objectifs d’une conversion vers une société sobre, il subsiste des divergences sur le chemin à prendre.
Europe écologie est le résultat d’un compromis. Ils soulignent que certains leaders du mouvement ont pu évoluer dans leur positionnement et n’ont jamais revendiqué la pureté et la perfection idéologique.
Les Verts et Europe écologie s’opposent à une recherche de perfectionnement politique qui conduirait à empêcher tout compromis démocratique et à refuser toute possibilité d’évolution, pourtant nécessaire de la population la plus large possible.
Le PPLD interroge sur les soutiens des Verts au Vélib. Les Verts rappellent leur position en faveur d’un nombre de vélo important mis en libre-service, mais se sont clairement opposés au modèle Decaux choisit à Paris.
Le PPLD demande si Les Verts interrogent le train de vie des populations occidentales.
Les Verts rappellent leur engagement en faveur du partage du temps de travail, sans diminution des bas salaires, confirmé dans le programme d’Europe écologie. Ils soulignent également leur engagement en faveur de la sobriété qui passe par une remise en cause civilisationnelle.
Le MOC et le PPLD souhaitent une clarification des Verts et d’Europe écologie sur le TCE et le traité de Lisbonne
Sur le TCE, les Verts se sont divisés au sujet des traité, le OUI l’emportant dans la consultation interne, certains des leaders ayant voté NON. Ils ont fait le bilan du référendum et de la division du NON qui n’a pas su porter un projet commun. L’ensemble des candidats d’Europe écologie, de José Bové à Dany Cohn-Bendit souhaitent dépasser le débat sur le TCE en s’accordant sur un projet européen commun et en souhaitant un nouveau processus constituant (avec une constitution approuvée par référendum le même jour par l’ensemble des peuples européens par majorité de citoyens et d’états. En cas d’approbation, le traité serait adopté. Les pays ayant voté contre, organiseraient un deuxième référendum avec une l’alternative suivante : adoption du traité ou sortie de l’Union, comme cela fut le cas pour la Bavière et la constitution allemande ou Rhodes Island aux Etats-Unis).
Le MOC et le PPLD demandent également la position des Verts et d’Europe écologie sur le protectionnisme. En effet la relocalisation de l’économie, indispensable à une maîtrise des usages par les usagers, nécessite de sortir des accords de libre échanges et des traités européens qui mettent en règle absolu la concurrence libre .La souveraineté des peuples ne saurait être uniquement alimentaire.
Pour les Verts et Europe écologie, ce concept pose problème, à cause de la dimension xénophobe qu’il peut porter et des significations contraires qu’il peut porter. Ils ont abordé la question sous l’angle de la reterritorialisation de l’économie et la conditionnalité sociale et environnementale pour l’accès au marché européen.
Le MOC interroge la position des Verts sur leur soutien à la ligne TGV Lyon-Turin. Les Verts rappellent leur opposition au tout TGV mené par la SNCF, souhaitent un développement des dessertes locales et du fret. Ils se sont mobilisés dans de nombreuses régions et ont obtenus la réouverture de lignes fermés.
Le MOC pose la question de la suppression de la PAC. En effet ,nous nous interrogeons sur la nécessité d’une « Politique Agricole commune » qui n’a comme seule but de maintenir concurrentielle l’agriculture européenne , au détriment des agricultures du Sud, des paysans européens , des pratiques alimentaire des peuples ,de l’environnement et de la santé publique.
Au contraire d’une « agriculture commune » le MOC demande une politique agricole qui permette l’autonomie alimentaire des communautés , maintienne sur le territoires des millions de paysans pour une agriculture vivrière ,agro-écologique ,de proximité
Pour les Verts et Europe écologie la PAC est un levier au service d’objectif. Il s’agit d’orienter la PAC sur des objectifs écologistes (reterritorialisation, saisonnalité, fin du productivisme, souveraineté par grandes régions) plutôt que de demander une suppression pure et simple. Une politique agricole commune ne signifiant pas une politique identique et uniforme sur tous les territoires.
Le MOC pose la question des suites du rassemblement des écologistes. Il souhaite qu’émerge une écologie qui rompe avec le modèle de développement capitaliste et s ‘autonomise d’une gauche gestionnaire productiviste.
Pour Europe écologie, il sera indispensable de perpétuer un lien avec les parlementaires qui seront élus après la campagne du rassemblement
Pour les Verts, il y a un souhait de continuer ce processus et de poursuivre la dynamique d’ouverture. Rien n’est pour autant formalisé et prévu.
Les Verts rappellent l’exclusion de toute alliance à droite. Les alliances à gauche ne sont pas non plus automatiques et ils souhaitent porter l’autonomie de l’écologie dès que les conditions le permettent. Mais il y’a de la part des Verts une volonté de participer à la construction de politiques publiques, du fait justement de la réalité de la crise écologique. Cette participation ne peut se faire sans condition. Les Verts ont également tiré le bilan de l’expérience de la gauche plurielle au gouvernement.
Les Verts demandent au MOC et au PPLD quelles seront leurs positions lors des élections européennes. Le MOC et le PPLD annoncent la volonté de faire des listes autonomes au sein de l’ADOC dans au moins cinq régions, malgré le coût important.