extrait
– combien avez-vous d’ouvriers sur votre propre champs ? me demande un responsable du service des eaux et forêts.
– à Ku’tchub, du moins entre nous les petits exploitants, parce que je sais pas ce qui se fait dans les grandes exploitations avec lesquelles nous n’avons que peu de relations, il n’y a ni patrons, ni ouvriers. Tous nos travaux se font à la tâche. Nous savons qui a tu travail, qui lance une campagne de culture maraîchères ou qui laboure son champ et, en fonction de ses capacités, de sa disponibilité, de ses besoins en argent ou en nature, chacun peut trouver une tâche dans le champ d’un voisin ou d’un ami, qui aura de fortes probabilités à son tour de travailler un jour chez celui qu’il l’emploi […] »
lire la quatrième de couverture Claude Njiké-Bergeret est née au Cameroun et y a grandi jusqu’à ses treize ans, avant de rentrer en France.
Dix-huit ans plus tard, elle choisit de revenir au village de son enfance et tombe amoureuse du chef bangangté. À la mort de celui-ci, elle continue son aventure africaine et installe sa ferme au bord du Noun, à vingt-cinq kilomètres de Bangangté, cultivant maïs, arachide, manioc, igname. d’abord seule, puis avec ses enfants et de nombreux jeunes qui tentent de cultiver ces terres vierges. Une houe sur l’épaule et une machette à la main, elle cherche chaque jour à vivre sur, de et avec la terre selon les valeurs du peuple bangangté.
Un chemin difficile, une leçon de vie et de courage d’une femme libre qui répond aux interrogations de notre temps sur le culte de la consommation, de la croissance, opposé au respect de l’environnement.