La réunion du Conseil européen, les 11 et 12 décembre derniers à Bruxelles, et les accords qui y ont été pris, sont une déception. Le Parti pour la Décroissance déplore que les décisions ne soient pas à la hauteur d’un enjeu pourtant primordial : la limitation du réchauffement climatique. L’accord sur le « Paquet Energie climat » n’est en rien « historique ».
– Si l’accord sur les énergies renouvelables est encourageant, le reste des décisions montrent bien que les chefs d’état, prisonniers du modèle à bout de souffle qu’ils défendent, ne peuvent franchir le pas qui conduirait l’Europe à sortir d’une économie dépendante des énergies fossiles. L’objectif de 20 % de réduction des gaz à effet de serre européens (par rapport à leur niveau de 1990) d’ici à 2020, est « tenu », mais les négociations se sont faites sous la pression des industries qui ont eu le dernier mot !
– De même, Le Conseil vient une nouvelle fois de montrer le peu de cas qu’il fait de ses administrés. Les habitants des vingt-sept pays membres ne peuvent être qualifiés de citoyens quand leur droit le plus élémentaire, celui de décider par eux-mêmes, est à ce point piétiné ! Les Irlandais auront une deuxième chance de voter pour accepter le traité de Lisbonne : cette deuxième consultation n’a pas d’autre objectif que de forcer la main aux irlandais.
Les prochaines élections européennes seront pour Le Parti pour la Décroissance l’occasion de réaffirmer la nécessaire sortie du dogme de la croissance, et d’organiser la transition vers une société juste socialement et soutenable écologiquement.
Olivier Bouly, le 18 décembre 2008
