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8 mai 2012 : accord entre une délégation du parti socialiste de Loire-Atlantique et des paysans alors en grève de la faim, qui s’opposent aux expropriations et expulsions des terres de Notre-Dame-des-Landes. Ce moratoire stoppe toute expulsion et suspend les travaux … Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et président de Nantes Métropole, se félicite de cet accord et déclare : « C’est un signe de dialogue, cela ne veut pas dire que le projet est abandonné ». Il précise même : « Nous avons rassuré les agriculteurs : engagement a été pris qu’ils pourront rester dans leurs fermes jusqu’à la fin des derniers recours concernant les procédures actuellement engagées ».
15 mai 2012 : une fois officiellement investi, le nouveau président de la République nomme Jean-Marc Ayrault, premier ministre.
Envisagé depuis 1963, le projet de l’aéroport du Grand Ouest a été relancé en 2000 sous … le gouvernement de Lionel Jospin. Jean-Marc Ayrault était déjà maire de Nantes, il l’est depuis 1989 (!) et reste une des promoteurs les plus fervents de ce projet.
Pourtant, penser cet aéroport, c’est aller à contre-courant des enjeux futurs. C’est nier les réalités écologiques et sociales. Le secteur de l’aviation est dépendant à 95 % du pétrole. Aucune substitution massive n’est possible. Il ne résistera pas à la raréfaction des énergies fossiles. Promouvoir le développement du transport avion est tout bonnement irresponsable. Il faut cesser de croire que nous pouvons continuer de prendre l’avion pour se déplacer aussi facilement que de prendre le bus.
Le choix du président de la république n’est vraisemblablement pas conditionné par l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, mais il aura probablement les conséquences qu’il n’ignore pas. Le signe est là. Il est fort. La nomination de Jean-Marc Ayrault comme premier ministre signifie à l’écologie radicale que le changement c’est … demain.
Pour en savoir plus : http://aeroportnddl.fr/
* en référence aux nombreux militants de l’écologie radicale qui se sont exprimés contre Nicolas Sarkozy au deuxième tour des élections présidentielles et ont donc voté en faveur de François Hollande.