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Alors que notre civilisation occidentale fait face à une convergence de crises toutes aussi dévastatrices les unes que les autres, nous assistons à un grand guignol politique où le twit de la première dame, les combats de coqs ici ou là et les petites formules si chères à nos journaleux du microcosme parisien passent en bouclent dans les médias. Cela se traduit, une fois n’est pas coutume, par une très forte abstention, qui n’interpelle surtout pas les gagnants de cette parodie de démocratie.
Pendant ce temps, la misère, conséquence de plans d’austérité désespérés ayant pour but d’essayer de sauver un système économique mourant et par là-même l’oligarchie qu’il nourrit, continue à ronger une part toujours plus grande des populations avec ses méfaits (suicide, dépression, replis identitaires et montées des extrêmes droites, etc.). De plus, la religion de la croissance nous est servi à toutes les sauces, en particulier verte, pour mieux éluder tout débat de fond sur ce système productif qui n’en finit de nous amener toujours plus vite dans le mur.
Élections, pièges à cons ? Non, force est tout de même de constater, que ces élections, loin des plateaux TV, permettent tout de même d’ouvrir des débats, de faire se rencontrer des personnes, comme nous l’avons vécu dans les 40 circonscriptions où des objectrices et objecteurs de croissance se sont présenté-e-s. De même, à travers nos relations avec le FG, des brèches de débat et d’espoir s’ouvrent. Nous avons aussi eu des discussions et des partenariats riches avec les copains et les copines du NPA et des Alternatifs. Enfin souhaitons bonne chance à EELV, aveuglée par l’illusion qu’il suffirait d’avoir le pouvoir pour changer la société et embarquée dans une drôle d’aventure !
Dans notre démarche à la fois de convergence des gauches autour de l’anti-productivisme, mais aussi dans notre stratégie de transition sereine et démocratique, c’est-à-dire, de changement de la société à partir de l’existant, les élections restent un outil important qui offrent un espace de débat et de rencontre.
Heureusement, il n’est pas le seul, c’est pourquoi nous devons continuer, ici et maintenant, sans illusion et sans attendre, à débattre, discuter, expérimenter, à aller la rencontre et ainsi colporter la Décroissance sur ses quatre niveaux politiques.De même, la situation économique actuelle, plus qu’instable, nous invite à être présent dans les débats, les manifestions, à la fois dans notre rôle de poil à gratter idéologique, d’empêcheur de penser en rond, mais encore plus avec nos propositions, notre stratégie politique et nos expériences concrètes.
Les turbulences à venir peuvent faire basculer cette société du mauvais côté, la guerre, les replis identitaires, l’éco-fascisme, mais aussi, du meilleur. En nous appuyant sur les graines de réflexions, d’idées, d’expérimentations, d’expériences individuelles et collectives que nous continuons à semer ici et là… nous espérons construire ensemble une société du Buen Vivir.
Pour signer l’appel : http://decroissance-elections.fr/appel-antiproductivisme/
Campagne Présidentielle
http://www.decroissance2012.fr/
Campagne Législatives
http://decroissance-elections.fr/