Rassembler
Nous avons participé aux élections législatives et présidentielles riches de notre diversité. ChacunE de nous a semé des graines de décroissance là où il se trouve en raison de son histoire politique et des spécificités locales. Le moment est de nous retrouver face à ce nouveau pouvoir socialiste qui n’entrevoit d’autre solution que le « toujours plus » de croissance…
Nous avons été des Objectrices et des Objecteurs de croissance sous la droite, nous le sommes tout autant sous cette gauche, qui reste productiviste. Nos propositions pour résoudre la misère et l’effondrement climatique ne sont pas Hollando-compatibles. Cette stratégie est celle du refus de la Rilance : ni rigueur ni relance. Ni rigueur car ce n’est pas aux peuples de payer leur crise. Ni relance car la croissance ne règle rien et aggrave tout.
Le moment est venu aussi pour nous objecteurs et objectrices de croissance issuEs des gauches et amoureux du Bien-vivre de condamner fermement ceux qui arrivent à faire la promotion de l’austérité, au nom même de la Décroissance qu’ils prétendent seuls incarner : non, l’austérité n’est pas une fête. Non la décroissance, ce n’est pas le serrage de ceinture. Non la décroissance n’est pas la récession, non la décroissance n’a pas commencé ni à Athènes ni à Madrid ni au Caire. Cette conception malthusienne et réactionnaire de la décroissance est dangereuse. Ces décroissants, se veulent les directeurs de conscience du petit peuple auquel il faudrait apprendre à se passer de tout ce qui leur manque… Une telle décroissance de droite serait celle des fossoyeurs de l’idée même de décroissance.
Nous invitons les Objectrices et Objecteurs de croissance, les partisans de la décroissance, les antiproductivistes de gauche, tous ceux qui se refusent comme forçats du travail, de la consommation, du spectacle publicitaire permanent et du sport-débile à faire vivre une insurrection des existences aux côtés de l’insurrection des consciences.
Il est grand temps, maintenant que la décroissance assument régulièrement sa présence aux élections, non pas comme une fin en soi mais en complément de ses autres approches, de manifester notre maturité politique en défendant ensemble de « belles revendications » : dotation inconditionnelle, revenu maximum acceptable, gratuités, régies territoriales, arrêts des nucléaires, relocalisation des productions, droit aux expérimentations sociales et écologiques…
Pour une gauche antiproductiviste, ces revendications se traduisent en propositions. Face à la crise de l’automobile, nous répondons : reconversion industrielle. A la crise de l’aéronautique : suppression des vols intérieurs. A la crise monétaire : passage de la « monnaie unique » à une « monnaie commune » articulée à des monnaies locales. A la crise de l’énergie : transition énergétique…
Résistance, désobéissance, nous serons dans les combats du Contre ; mais nous serons encore plus dans les constructions, les utopies concrètes, les combats du Pour et du Avec. C’est pourquoi nous serons de tous les combats contre les Grands projets nuisibles imposés, nous serons aussi de toutes les initiatives pour marcher, ensemble de manière conviviale et ouverte, vers une société du Bien-vivre qui ne peut être qu’une société de partage, une société antiproductiviste.
Ariès Paul (Directeur du journal le Sarkophage)
Lepesant Michel (Mouvement des objecteurs de croissance)
Liegey Vincent (Parti pour la décroissance)
Madelaine Stéphane (Parti pour la décroissance)
Sunt Christian (Mouvement des objecteurs de croissance)
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Contact : contact[at]decroissance-elections.fr
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http://www.partipourladecroissance.net/