Alors que 20 % des humains s’accaparent plus de 80 % des ressources naturelles de la planète, que les capacités de celle-ci à absorber les pollutions que nous émettons ont largement été dépassées et que les ressources fossiles s’épuisent, avons-nous encore le choix, dans les pays riches, entre croissance et décroissance ? La croissance « verte », « propre », « dématérialisée », ou le « développement durable », présents dans la bouche de toute notre représentation politique, ne sont-ils pas autant d’opérations cosmétiques qui nous empêchent de regarder la réalité en face et nous conduisent à accentuer une folle fuite en avant ? Un enfant de cinq ans comprend qu’une croissance infinie est impossible dans un monde aux ressources limitées ; pourtant, de cette réalité, notre société fait un véritable déni. Sans relais dans les grands médias, des intellectuels, des militants et quelques rares hommes et femmes politiques tracent de nouvelles perspectives et réfléchissent à l’incontournable décroissance économique des pays riches. Ils théorisent leurs idées et les expérimentent aux niveaux individuel, collectif et politique. Ils cherchent aussi à mettre en lumière les écueils et les dérives de cette perspective en rupture profonde avec l’idéologie d’un monde sans limites qui traverse désormais notre société. L’auteur, un des acteurs majeurs de ce mouvement en France, fait partager ici son analyse pour une décroissance, certes en rupture radicale avec l’imaginaire de la société de consommation, mais profondément inscrite dans les grands mouvements d’émancipation de cette société.
Biographie de l’auteur
Vincent Cheynet est né en 1966. Parallèlement à des engagements associatifs et politiques, il a été pendant une dizaine d’années directeur artistique dans une multinationale de la publicité avant de se retourner contre son ancien métier. En 1999, il fonde l’association et la revue Casseurs de pub. En 2003, il crée le journal La Décroissance, le journal de la joie de vivre, un mensuel dont il est le rédacteur en chef.
Recension presse (extraits)
« Voici sans doute le plaidoyer le plus intelligent, donc le plus convaincant, paru à ce jour en faveur des thèses de la décroissance. »
Alternatives Economiques, Denis Clerc, 6-2008
« Pour les citoyens des sociétés industrielles que nous sommes, il s’agit, ni plus ni moins, que de révolutionner nos modes de vie, individuels et collectifs. C’est dire que le pari n’est pas gagné. Mais Cheynet plaide sa cause avec une impressionnante conviction. »
Sud-Ouest, 5-5-208
« L’esprit critique de Vincent Cheynet agace ceux “de son camp mais il se justifie : la nébuleuse anticroissance fait l’objet d’amalgames nombreux, et l’heure est venue des clarifications. Aussi, le livre, l’un des premiers essais politiques sur la décroissance, pose la question des valeurs qui la sous-tendent. Pour Vincent Cheynet, qui met en avant son humanisme et son son républicanisme, elle réhabilite une morale moderne. S’expliquant sur ses divergences avec Serge Latouche, il défend l’engagement politique et les institutions, rempart contre une barbarie qui pourrait naître d’un dévoiement de la critique du système actuel. »
Politis, Patrick Piro, 8-5-2008
« Pourquoi faut-il envisager la décroissance ? “Une partie du monde surconsomme au détriment des autres. Le reste de la planète ne peut pas se développer sur notre modèle, il n’y a plus de ressources à piller ailleurs ( &) La décroissance s’impose comme solution. »
L’Usine Nouvelle, Parole d’auteur, entretien avec Camille Harel à propos du Choc de la décroissance, 21-5-2008
« Alors, la décroissance, oui, sans doute. Encore faut-il savoir le contenu qu’on donne à ce mot, à quel imaginaire, quelle weltanschauung, quelles pratiques aussi il renvoie. Plusieurs ouvrages récents nous y invitent, qui offrent une bonne approche de la question. On lira notamment avec profit le beau livre, très argumenté mais aussi tout de colère contenue contre “la secte mondiale des goinfres goulus , du journaliste Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète ; ou encore, le Choc de la décroissance, de Vincent Cheynet, chef de file pugnace de ces “objecteurs de croissance qui inscrivent résolument leur combat dans la tradition républicaine du Progrès et des Lumières, quitte à paraître un poil angéliques . »
Politis, Bernard Langlois, 30-4-2008
« L’auteur, chantre de la “décroissance , bouscule les idées reçues sur l’écologie et le développement durable. »
La Recherche, 6-2008
« Le ton pamphlétaire est parfois irritant mais la finesse des analyses un régal. Plus intéressant, encore, son démantèlement des discours indifférenciés et “fusionnels d’une certaine écologie en vogue autour du développement durable, commerce équitable, éthique et Cie. “Impostures qui ne font qu’accroître la crise sans réduire les inégalités. Alors que faire?? Réinvestir le politique pour penser le collectif, avancent les objecteurs de croissance. Pas de système “clé en mains , non, mais la volonté d’alimenter le débat démocratique en frayant un nouvel imaginaire, centré sur les questions du partage et de la sobriété. N’est-ce pas urgent ? »
Réel, Fabienne Laurès, 6-2008
Du même auteur
Ubunaesque ! aux éditions de la Mése, 2003
Direction :
Casseurs de pub, un pavé dans la geule de la pub, aux éditions Parangon, 2006
Co-direction :
Objectif décroissance, avec Michel Bernard et Bruno Clémentin, aux éditions Parangon, 2003
Ouvrages collectifs :
Pour repolitiser l’écologie, aux éditions Parangon, 2007
Contre le travail le dimanche, aux éditions Golias, 2008 (à paraître)