Cyclonomia,
Dans une ambiance participative et conviviale, en l’échange d’une adhésion annuelle minimum de 3 000 HUF (10 euros), il est possible de venir réparer ses vélos mais aussi apprendre, rencontrer, aider, donner des coups de mains… Des fauteuils confortables et des boissons sont là pour accueillir les membres. Il est aussi possible de soutenir le fonctionnement de l’atelier à travers des dons en numéraire mais aussi en vélos, pièces à recycler, chambres à air, outils, nourritures, etc.
L’atelier souhaite participer à la transformation des imaginaires logistiques. Une partie de l’espace est ainsi réservé à la conception et à la fabrication de remorques et de vélos-cargos afin d’expérimenter de nouveaux usages. Cyclonomia, se réfère à la notion d’autonomie, développé par Cornelius Castoriadis. L’objectif est de se réapproprier les outils et les savoir-faire : comment fabriquer un vélo, recycler, réparer.
Cet atelier s’inscrit dans un projet plus large d’ouvrir d’un centre de la Décroissance et la Transition à Budapest. Ainsi, en s’appuyant sur plusieurs alternatives concrètes et lieux alternatifs de Budapest, mais aussi sur un collectif de jeunes chercheurs interdisciplinaire, l’enjeu est d’expérimenter une transition vers plus d’autonomie, ainsi qu’une réappropriation de savoir faire, de systèmes économiques et de productions relocalisées, le tout dans un milieu urbain. Cette démarche s’appuie sur la notion de Décroissance.
Budapest regorge de projets et de lieux alternatif comme par exemple le Noha Studio où est situé Cyclonomia. On y trouve des activités de recyclage, de réparation, mais aussi de poterie. En particulier, le réseau de vente direct de produits agricoles de Budapest, Szatyor, y est né. Des distributions de fruits et légumes locaux et de saison y ont lieu chaque semaine dans une ambiance conviviale.
On peut aussi citer le Szimpla kert, bar emblématique de la vie nocturne de Budapest et de ses Romkocsmas. Bien qu’il soit devenu une attraction touristique, le Szimpla conserve des activités engagées. Même si pour des raisons pratiques l’atelier vélo animé par le collectif Bringa Konyha (« la cuisine du vélo ») ne s’y tient plus, tous les dimanches matins un marché en ventes directes a lieu dans ses murs. Budapest s’est aussi faite remarquée par la tenue des plus grands critical mass au monde, le dernier ayant eu lieu en avril dernier.
A Budapest comme ailleurs, la transition est belle et bien en marche, et Cyclonomia compte bien s’inscrire dans ce tissu d’alternatives en proposant à son tour de nouvelles manières de vivre, produire et échanger.
Vincze Szabo et Havas Klaudiusz
Cyclonomia.hu