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Ralentir la ville, pour une ville plus sereine
En effet, la « ville à 30 », c’est avant tout une mesure qui entend rendre de la sérénité à nos rues puisque l’espace public n’est plus seulement un axe de circulation mais peut devenir un lieu de vie. La mobilité douce est favorisée puisque les rues sont plus apaisées. De la même manière, limiter la vitesse à 30 km/h est avant tout une question de sécurité – bien plus efficace qu’imposer le casque aux cyclistes – puisque la distance de freinage est réduite de moitié et le champ de vision considérablement élargi. Une telle réduction de la vitesse permet de diviser par 9 la mortalité en cas d’accident impliquant un piéton. Mais réduire la vitesse est également un moyen de limiter les nuisances liées aux bruits et à la pollution des véhicules . Moins de bruits, moins d’émissions de gaz toxiques, plus de piétons et de bicyclettes, voilà l’avenir de nos rues avec les « zones 30 ». Cette mesure s’inscrit dans une transition vers une société sans voiture, vers une société qui adopterait une mode de vie moins rapide, vers une société qui relocaliserait son activité … une ville et des vies qui n’en seraient pas moins agréables. Les grenoblois nous le diront.
Agir dans la ville, pour se redonner de l’espoir
Cette mesure prouve que les exécutifs peuvent encore prendre des décisions efficaces. Cette mesure prouve que les expérimentations locales, l’action associative peuvent encore être des moyens de pression pour faire évoluer l’action des exécutifs. Cette mesure prouve que nous ne devons pas totalement ignorer la démocratie représentative bien que nous ne devons pas tout attendre d’elle, loin s’en faut.
Et, alors que l’abstention triomphe, que le FHaine est devenu le premier parti de France, que les décisions des différents exécutifs (qu’ils soient européens, nationaux ou locaux) sont trop souvent aux ordres de l’oligarchie, cette mesure apporte un peu d’espoir. Elle nous dit que nous pouvons encore agir, qu’il ne faut pas tout abandonner.
Faisons de 2016 une année de luttes, de résistances, mais aussi de convivialités et d’espoirs … à vélo ou en terrasse.