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« On ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé »
Albert Einstein
Le sapin de l’Elysée, preuve que les temps changent ?
A peine la COP 21 terminée, le sapin de l’Elysée a été livrée :11 mètres de hauteur, 4,5 mètres d’envergure pour un poids de 2 tonnes. C’est un modeste sapin qui trône dans la cour de l’Elysée pour ce Noël 2015. Preuve que le temps de la démesure est fini. Sauf qu’en 2014, il faisait les mêmes dimissions tandis que celui de 2013 était plus … petit : 10 mètre seulement pour 1,5 tonnes. Ce n’est qu’un symbole mais n’aurait-il pas fallu être exemplaire ?
D’autant plus, que sa livraison a été épique. Il a fallu le faire venir du Morvan après l’avoir arraché à sa terre natale. Il a fallu ensuite le transporter en péniche, sur la Seine, car c’est plus écologique et, bien moins polluant que le camion. L’Elysée parle même d’un acheminement éco-responsable. Certes, le camion a quand même été utilisé puisque le « beau sapin » n’a pas poussé le long de la Seine. C’est seulement 213 kilomètres qu’il a fait sur l’eau, un peu moins même puisque sa péniche a connu une avarie et il a fallu en trouver une autre et, c’est un beau camion qui a dû faire la transition (pas très écologique pour le coup). Nous pouvons nous demander si le comportement le plus éco-responsable n’aurait pas été de ne pas se sacrifier à la tradition du sapin, d’autant plus qu’il a fallu 200 heures pour le décorer avec, notamment 2 kilomètres de guirlandes et presque 200 000 ampoules mais basses consommation. Ouf !
Certes, ce n’est qu’un symbole mais au lendemain d’une COP 21 décrite comme la plus belle et la plus pacifique des révolutions par le président Hollande, le petit matin est bien blême dans la cour de l’Elysée malgré ces lumières de Noël et, confirme que la transition ne viendra pas des oligarques qui nous gouvernent. Pendant ce temps, le monde du ski a également apporté sa contribution en mettant à contribution moult canons à neige pour satisfaire les touristes français avides de ski et d’ivresses. Les mêmes qui envahissent nos montagnes avec leurs automobiles et un matériel toujours plus à la pointe. Une station de sports d’hiver a même fait venir 100 tonnes de neiges par hélicoptère, vive le sport.
« Oui, le 12 décembre 2015 restera une grande date pour la planète. A Paris, il y a eu bien des révolutions depuis des siècles mais aujourd’hui c’est la plus belle et la plus pacifique des révolutions qui vient d’être accomplie : la révolution sur le changement climatique. »
François Hollande
La COP21 et des robocop … pour un échec
C’était prévisible mais l’Accord de Paris sonne creux. Il se félicite, il renouvelle, il demande, il convient mais ne décide de rien. Cet accord a, néanmoins, le mérite d’instaurer une reconnaissance globale de la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. Il reste une formidable prise de conscience de la part des chefs d’Etat, pourtant régulièrement alerté depuis plus des décennies (ne l’oublions pas).
Pourtant, l’Accord de Paris ne nous sauvera pas. C’est certain. Déjà, il ne remet pas en cause le système qui a engendré ce dérèglement climatique. En outre, si le constat et l’objectif restent louable, cet Accord de Paris ne donne aucun outil concret pour mener la lutte contre ce qui est l’enjeu du XXIème siècle. Aucun mécanisme contraignant de régulation n’est envisagé non plus. De la même façon, aucune réflexion sur les changements à venir na été proposée que ce soit sur la nécessité d’abandonner les énergies fossiles ou de viser à une dé-carbonisation de l’économie mondiale. D’ailleurs, le commerce mondial est absent de l’Accord de Paris et, avec lui, les transports maritimes, aériens et routiers. Pourtant, une réflexion sur ces questions auraient pu aboutir à un questionnement sur les productions et leurs usages. C’est dommage et contre-balance l’optimisme des signataires.
Finalement, la COP 21 semble bien amener notre monde vers un réchauffement qui serait supérieur à 3°C et nous ferait franchir des seuils irréversibles d’emballement climatique. Surtout, la COP 21 ne prépare en rien la société de demain. Elle n’anticipe pas sur les risques d’un dérèglement climatique, ni sur celui des pics de productions ou le recul de la bio-diversité. L’effondrement est en vu et nos dirigeants tentent une nouvelle fois de sauver le système. A nous de nous en charger.
L’occasion historique est donc un échec d’autant plus que le gouvernement français aura essayé de museler violemment les manifestants souhaitant fêter la COP21 mais aussi débattre des solutions à envisager. Mais avec la COP21, la démocratie (ce qu’il reste tout du moins) a encore reculé comme si seul notre oligarchie peut nous sauver. C’est pourtant elle qui est responsable de la situation catastrophique dans laquelle nous sommes tous engagés. La COP21 n’a pas été un lieu de débat mais de vision unique et manifester a même été interdit, certains ont même été assignés à résidence tandis que d’autres faisaient face à la violence des forces de l’ordre.
S’opposer, résister et construire
Si cette quinzaine aura permis une prise de conscience quasi-généralisée, elle nous aura donné aussi donné un peu d’espoir car elle a permis de se rencontrer et d’espérer pour expérimenter.
Car aujourd’hui, l’urgence est, encore plus, au renforcement des initiatives citoyennes et de leurs mises en réseau et, à la lutte contre les pouvoirs en place. Car c’est bien à nous de se préparer à l’effondrement à venir, d’anticiper pour qu’effondrement ne rime pas avec barbarie.
L’urgence est aussi de défendre nos droits que l’actuel gouvernement entend clairement réduire avec la constitutionnalisation de l’état d’urgence. Pourquoi ? Juste pour faciliter sa mise en œuvre. N’oublions pas, l’état d’urgence aujourd’hui dans notre pays, c’est une entrave au droit de manifester, c’est renforcer le pouvoir de l’exécutif qui peut facilement perquisitionner et assigner en résidence tout opposant. C’est juste avoir moins de droits alors que c’est l’inverse qui devrait se produire. Refondre notre démocratie permettrait d’envisager d’autres possibles mais aujourd’hui la priorité est à la stigmatisation de tout opposant et de privilégier la pensée unique, celle du système croissanciste, celle-là même qui nous amène dans le mur. Or, c’est bien de plus de démocratie, de plus de débats que nous avons besoin que l’inverse, c’est-à-dire s’enfermer dans des schémas propices à la pensée unique.
L’année 2015 avait commencé tristement. Elle ne finit pas mieux. Faisons de 2016 une année de luttes, une année de résistances, une année d’expérimentations et d’alternatives, une année où la politique reprendra ses droits pour, enfin, faire émerger une contre-société, pour enfin redonner espoirs et convivialités … pour enfin sortir des mécanismes de la société de Croissance.
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https://allonsenfants.wordpress.com/
Ce blog pose la question suivante aux hommes politiques, entre la démographie galopante, et l’économie néo-libérale qui prône la surconsommation pour maintenir une croissance économique, la terre pourra-t-elle offrir à la centaine de milliards d’humains des 10 siècles à venir de quoi vivre.
Des centaines de milliers de gens surveillent l’argent, le mesurent, le comptent, le cotent, commentent ses courbes sur des dizaines de journaux qui alertent le monde lors de la plus minime variation de son cours, les états sont complètement dépendants de ce dieu pour leurs choix politique alors que celui-ci est fictif et peut se créer à l’infini.
Par contre, les matières premières, produits réels et finis, renouvelables ou non, ne bénéficient d’aucune information sur leurs stocks, les journaux n’en parlent qu’à l’occasion, suite à des alertes de scientifiques ou d’écologistes, elles sont souvent utilisées pour produire de l’argent par la spéculation, alors qu’elles sont essentielles pour notre vie et celle de nos descendants, et les gouvernements ne semblent pas s’en inquiéter.
Qui s’inquiète de la mise à sac de l’héritage des générations futures, et quels politiciens réclament une gestion mondiale des matières premières et un partage pacifique entre tous les humains pour tenir au delà de trois siècles, pour que nos enfants ne soient pas obligés de vivre sur nos décharges et ordures, ou glaner sur les champs de batailles les différents métaux qu’on s’est envoyé sur la gueule par millions de tonnes.
Ce blog montre qu’un tiers de l’humanité qui surconsomme va transformer dans 2-3 siècles la terre en désert, et que leurs propres descendants n’auront pas grand chose pour vivre, ce qui est déjà le cas des milliards d’humains qui sont dans les pays pauvres. Aucun gouvernement n’a une vision à 10 siècles, ils sont trop préoccupés à conserver leur siège d’élu, et à fermer les yeux sur toutes les turpitudes du 1% qui a sponsorisé leur élection.
Si vous pensez que ce blog est intéressant, pouvez-vous le faire connaître, il y aura moins de gens qui croiront que la COP21 a sauvé l’humanité….
Merci.
JPR