Ce mercredi 9 septembre, dans une chronique diffusé dans l’émission « Par Jupiter ! » sur France Inter, l’humoriste Guillaume Meurice s’est amusé du capitalisme vert. Il aurait aussi pu parler de capitalisme durable, soutenable,…autant de termes réinvestis par le capitalisme traditionnel, servant à manipuler les esprits et à détourner le politique d’une vraie remise en question de nos sociétés. Au cours de sa chronique, il s’amuse à interroger des exposants du salon « PRODURABLE » placé sous le signe de la transition écologique et de l’économie durable.
Au menu de cette tartuferie, les plus grands pollueurs de la planète : Amazon pour les GAFAM, Philip Morris pour l’industrie du tabac. Tous venus nous vanter les bienfaits de leurs mesures envers la planète. Il faut dire que l’époque est au green washing (manière pour un individu, une entreprise, une institution de se faire passer pour un acteur écologique vertueux au travers du verdissement de sa communication tout en continuant ses activités polluantes). La journée avait commencé par une partition d’anthologie de la Ministre de la Transition écologique, confortant le caractère pertinent du récit de l’humoriste. Dans la matinale de France Inter, cette dernière faisait les louanges du plan de relance « écologique » du gouvernement, un plan sans précédent sensé nous faire basculer dans une nouvelle ère écologique. Les observations d’une myriade d’ONG, d’associations au fait de ces questions centrales, tendent à nous conforter dans l’entreprise de green washing du gouvernement. En effet, 2022 est proche et la montée des écologistes aux municipales appellent une réaction de la formation majoritaire. Il faut également noter que Barbara Pompili est maîtresse en la matière, cette écologique opportuniste s’étant elle-même appliquée le green washing pour parvenir à des postes à responsabilités.
Au cours de son échange avec le représentant d’Amazon, celui-ci en vient à nous dire par un éclair de génie : « Est-ce qu’on nous offre une alternative à Amazon ? ». Réponse goguenarde de Guillaume Meurice « Les librairies par exemple ? ». Permettez nous de compléter cette réponse en insistant que oui, il existe aujourd’hui des alternatives aux GAFAM, au capitalisme, au mythe croissanciste, au libéralisme économique. D’autres voies sont possibles pour notre société. La Décroissance permet d’en esquisser certaines. Elle est une matrice de pensée mais surtout de débat qui remet en cause et lutte contre le système capitaliste. Elle prône une relocalisation ouverte de notre économie, de recréer du lien social autour d’une convivialité retrouvée, de réduire drastiquement les inégalités, etc.
Nous vous laissons à présent vous réjouir de cette chronique juste, drôle, révélatrice et pleine de sens.