Une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie pour tous
« L’homme ne désire pas par nature gagner de plus en plus d’argent, mais il désire tout simplement vivre selon son habitude et gagner autant d’argent qu’il lui en faut pour cela ».
Max Weber
Une proposition centrale des objecteurs de Croissance est l’instauration d’une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), versée à tous et de manière égale de la naissance à la mort, afin de garantir un niveau de vie décent déconnecté de l’occupation d’un emploi . Cette dotation serait individuelle, inaliénable et cumulable à tout autre revenu.
Un droit à la vie contre un droit au travail
La DIA est avant tout l’outil permettant la réalisation des droits fondamentaux de chaque individu en se débarrassant de la centralité du travail. Cette dotation s’inscrit dans une réflexion qui ne fonde pas l’émancipation des hommes et des femmes que par le travail. L’élévation du travail au rang de valeur fondamentale est d’abord le fruit d’une idéologie productiviste et consumériste qui est, pour les sobjecteurs de Croissance, incompatible avec un quelconque épanouissement de l’individu.
La DIA permettrait de faire en sorte que les droits fondamentaux soient enfin un droit et non une constante recherche impliquant stress et aliénation par la société capitaliste.
« Pétrole, la fête finie », un titre éloquent pour signifier que la fin d’un monde se prépare, celui du pétrole mais plus globalement de l’énergie bon marché.
Richard Heinberg commence par ébaucher une histoire de l’humanité à travers le prisme de l’énergie, de son importance dans les mutations des sociétés (colonialisme, développement, pillage naturel) avec la révolution du charbon, le tout électrique et le miracle du pétrole.
L’auteur explique comment les Etats-Unis sont devenus la première puissance mondiale en s’appuyant sur leur richesse propre, notamment énergétique, en développant une technologie de pointe puis en organisant le monde afin de rester le maître de ces ressources (énergétiques et minières). L’exploitation des ressources naturelles et humaines est en marche et les Etats-Unis et les européens en sont les grands organisateurs et profiteurs. Ainsi, les enjeux géopolitiques s’avèrent guidés et conséquences des énergies et de leurs contrôles. Lire la suite
Voici un ouvrage qui apporte de l’eau au moulin de la Décroissance. En effet, chapitre après chapitre, l’auteur dénonce les méfaits et les dangers de « l’industrie de la viande » qui comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage « menace le monde », de l’environnement à l’homme en passant par les animaux. Fabrice Nicolino s’attache à décrire une véritable économie autour de la production et de la consommation de la viande dont l’objectif est la seule rentabilité financière.
Notre imaginaire a été colonisé et l’alimentation carnée est ressentie comme une obligation pour bien-vivre dans les sociétés occidentales, dont l’imaginaire s’attaque à toute la planète. Pourtant, ce mode de vie est responsable de la mise en place d’un système économique destructeur. lire la suite
L’automobile est un enjeu majeur de la Décroissance tant elle est symbolise la société capitaliste et caractérise le mode de vie occidental qui est en passe de se généraliser à l’échelle mondiale. Moyen de transport individuel, elle symbolise l’individualisme forcené de notre société.
Ces trois textes, de Christophe Ondet, sont largement inspirés du travail de Carfree. Ils sont imparfaits. Toutes les remarques et suggestions sont les bienvenues
Historiquement, les O.C. le 11 septembre 1789 se seraient rangés à gauche du président de séance de l’Assemblée nationale pour refuser d’accorder au roi un droit de veto absolu sur les lois.
Economiquement et socialement, nous nous posons les mêmes problèmes que ceux que la gauche devrait se poser. Et comme nous considérons que la politique est le lieu où nous devrions décider ensemble nos décisions, nous défendons un volontarisme politique ; par exemple, les injustices sociales ne sont pas « naturelles » et par conséquent la justice sociale n’est pas naturelle mais artificielle (ex. de l’héritage)
Mais nous ne sommes plus dans le même paradigme que « La Gauche » : à cause de notre antiproductivisme, de notre antilibéralisme (même si nous pouvons distinguer entre un libéralisme philosophique et un libéralisme idéologique), de notre anti-utilitarisme (nous ne réduisons pas l’intérêt à l’intérêt économique)
Le philosophe Alain raconte au début du XXe siècle que s’il rencontre quelqu’un qui « ne fait pas de politique » alors il ne peut s’empêcher de penser : « voilà quelqu’un qui n’est pas de gauche ». Eh bien, les O.C. font de la politique et chacun peut en déduire : « voilà des gens qui ne sont pas de droite ! »
2- Les O.C. mettent-ils clairement en évidence les mécanismes politiques et économiques qui ont abouti à la situation actuelle ? Read more »
Contribution à l’élaboration d’une stratégie de transformation pour sortir définitivement du capitalisme
Prendre de plus en plus clairement conscience qu’il ne suffit ni de rêver un projet, ni de rabâcher les causes du rejet du capitalisme mais que la question politique centrale est bien d’être capable de proposer le trajet qui ira du capitalisme à l’après-capitalisme.
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Ah ! si nous disposions de la vérité, d’une description toute ficelée de la société idéale et de la certitude d’aller dans le sens de l’histoire… alors nous serions une avant-garde éclairée, la conscience avancée aujourd’hui minoritaire mais demain inéluctablement victorieuse … alors nous saurions avec conviction trier entre les actions politiques : quelle pétition signer, quelle manifestation soutenir, quel bulletin mettre dans l’urne… mieux, nous saurions le sens qu’il y a à voter, à signer une pétition, à faire la grève… à faire de la politique ! Read more »
Protectionnisme, Relocalisation et Décroissance
Protectionnisme, relocalisation et décroissance
Que de nombreux articles y fassent référence, que le numéro de mars du Monde Diplomatique lui ait consacré un dossier, n’est pas étonnant : à l’heure de la crise, à l’heure des plans de relance et autres projets de moralisation du capitalisme, à l’heure du G-vain londonien, on a vu ressurgir les théories protectionnistes.
Les tenants de la dérégularisation des marchés, du libre-échange, de la déterritorialisation des productions n’imaginaient pas voir leur retour. Quoi, il y aurait encore des ouvrages, vantant le protectionnisme, en circulation ? Tous n’auraient pas subi les foudres des pompiers de Ray Bradbury ?
Suite à la conférence qui s’est tenue l’année dernière sur la Décroissance Économique pour une Équité Écologique, Soutenable et Sociale (voir www.degrowth.net et http://events.it-sudparis.eu/degrowthconference/en, téléchargements disponibles en ligne), je vous envoie ci-joint une information sur les différentes conférences relatives à la question.
D’abord, et pour la première fois, une conférence sur la Décroissance économique pour la soutenabilité et l’équité se tiendra au Parlement Européen. Elle ne traitera pas uniquement de « l’après croissance » mais du niveau actuel de la production et de la consommation au moins dans les pays de l’OCDE et plus globalement ceux du Nord, où une décroissance sociale et soutenable est nécessaire, qui n’a rien à voir avec la récession ou la crise que nous vivons actuellement. Cependant cette « crise de la croissance » nous offre une opportunité.